Une nouvelle victime de l’« amibe mangeuse de cerveau »

Les étapes d’évolution de cet amibe «mangeuse de cerveau» qui déclenche en s’insinuant jusqu’au cerveau une infection quasi toujours mortelle
Les étapes d’évolution de cet amibe «mangeuse de cerveau» qui déclenche en s’insinuant jusqu’au cerveau une infection quasi toujours mortelle

Après une innocente baignade

Il s’était baigné, fin septembre 2022, dans le lac Mead, un plan d’eau du Nevada près de Las Végas. Cet adolescent dont l’âge n’a pas été communiqué, est décédé, une semaine après sa baignade, début octobre d’une infection au cerveau.

Une maladie presque toujours mortelle

Cette infection, une forme de méningite foudroyante, une méningo-encéphalite amibienne primitive, a été une nouvelle fois due à l’exposition à une amibe dite « mangeuse de cerveau », la Naegleria fowleri. Cette amibe invisible se plaît dans les eaux douces chaudes entre 25 et 45ºC (lacs, rivières, marais, sources géothermales, piscine mal entretenues…). Elle s’insinue par les muqueuses nasales et progressivement remonte jusqu’à atteindre l’encéphale par le nerf optique. Ne laissant aucune chance ou presque de survie à la personne contaminée (4 guérisons seulement aux États-Unis sur 154 cas recensés en 1962 et 2021. 11 survivants sur 310 cas recensés dans le monde en 50 ans).

Un cas en France

Il s’agit, causée par cette amibe, d’une maladie très rare, selon les épidémiologistes, dont pour la France un seul cas a été enregistré : en Gaudeloupe en 2008, causant la mort d’un enfant de 9 ans qui s’était baigné dans un bassin alimenté par une source d’eau chaude.

Si le risque est très faible, il n’est pas exclu et il est recommandé en période de très forte chaleur, de ne pas se baigner dans le milieu naturel et quand les niveaux d’eau sont bas.