Réunis autour de la table lors du 14e congrès de la SEA pour évoquer les nouveaux défis du pastoralisme, élus et éleveurs locaux n’ont pu éluder la question de la question de la prédation du loup. « Je pense que dès les premières attaques, on doit donner aux éleveurs le droit de tir, avec des soutiens matériels et humains, scandait Sylvain Forestier, éleveur à Mieussy. Le loup est très intelligent et il contourne tout ce qu’on fait, on monte en pression, ça coûte une fortune. Si on ne prend pas des dispositions efficaces, on peut mettre tout l’argent qu’on veut dans les moyens de protection, ils ne sont plus efficaces. Si on veut garder notre pastoralisme, il faut des solutions fortes, et qu’un choix fort soit fait pour le nouveau Plan loup ».
« Il y a des secteurs en Haute-Savoie qui ne sont plus pâturés »
La sénatrice Sylviane Noël a assuré son soutien aux éleveurs. « Je fais partie de ceux qui poussent à une révision du statut du loup qui n’est plus dans la même situation que lors de la convention de Berne, lorsqu’il a fait l’objet d’une mesure de protection particulière en tant qu’espèce en voie de disparition. Aujourd’hui, il a au contraire besoin d’être régulé, d’autant plus qu’il n’a pas de prédateur, donc c’est doublement nécessaire et je pense que le Plan National loup qui arrivera en 2023 doit être l’occasion de revoir de fond en comble l’ensemble de ces moyens de régulation. Sinon on va au-devant de grands problèmes. On sait qu’il y a déjà des secteurs en Haute-Savoie qui ne sont plus pâturés parce que les éleveurs ne veulent plus y aller, car c’est bien trop compliqué et on ne peut pas laisser faire ça, donc comptez sur notre mobilisation ».