Annecy: près de 600 manifestants ont défilé dans les rues

L’appel à la grève nationale et interprofessionnelle a été bien suivi à Annecy. Ce mardi 18 octobre, près de 600 manifestants (selon la police) se sont rassemblés devant la préfecture de la Haute-Savoie avant de défiler. Le mouvement est parti des revendications des salariés de la pétrochimie (notamment Total et ExxonMobil).

Dans les rangs, de nombreux syndicats ont répondu à l’appel : FSU, Sud, Solidaires, Force ouvrière, mais aussi CGT des hôpitaux, de Carrefour Annecy, des cheminots, de la métallurgie ou encore des enseignants.

Ces derniers étaient plutôt bien représentés. « On est contre la réforme de l’enseignement professionnel dans les lycées, expliquent des membres du Collectif d’enseignants du lycée professionnel Les Bressis. On se fait du souci pour l’avenir de nos élèves. On n’est pas consulté, et cela remet en cause la qualité de leur formation. » « es filières de formation vont en plus être décidées selon les besoins du bassin d’emploi et des entreprises. On va obliger les élèves à rester dans une situation géographique particulière », ajoute Nathalie, enseignante au lycée Gordini et membre de la SNUEP FSU.

Une convergence entre tous les métiers

Si le collectif Les Bressis est venu surtout pour porter sa cause, d’autres manifestants sont aussi venus en soutien des métiers « en souffrance ». « Ce qui nous motive, c’est le combat qu’a commencé à mener Total par rapport au partage des richesses, indique Riad Boulassel, secrétaire du syndicat Force ouvrière de Tefal. Ça fait des années que la revendication prioritaire, c’est la hausse des salaires. » Au sein du groupe SEB, les syndicats demandent une indexation de leurs salaires sur l’inflation. « Et on veut bien sûr la retraite à 60 ans ! Aujourd’hui, on soutient tous les travailleurs. »

Des employés de Carrefour Annecy sont aussi venus demander des hausses de salaires et protester contre leurs conditions de travail. « Il y a un nouveau projet depuis un an à Carrefour. On est pris pour des robots, des pions. C’est faites ce que je vous dis et fermez-la », déplore Alexandre, l’un des manifestants. « On vient à chaque grève. On soutient les autres, mais c’est aussi pour nous. C’est un tout », conclut sa collègue Edith.