Grève du 18 octobre : quels sont les secteurs concernés ?

Plusieurs syndicats appellent à la grève interprofessionnelle mardi, « pour l’augmentation des salaires et la défense du droit de grève ».
Plusieurs syndicats appellent à la grève interprofessionnelle mardi, « pour l’augmentation des salaires et la défense du droit de grève ». - Illustration (François Pacaud - Flickr)

Après trois semaines de grève chez TotalEnergies, la mobilisation pour la hausse des salaires prend une nouvelle ampleur. Plusieurs syndicats – CGT, FO, Solidaires, FSU, organisations étudiantes… – appellent à une journée de grève nationale interprofessionnelle mardi 18 octobre.

« Partout », « les salariés, les retraités, les privés d’emploi et la jeunesse » sont appelés à se mobiliser « pour la défense du droit de grève », indique le communiqué intersyndical. De nombreux secteurs devraient alors être touchés par ce mouvement : raffineries, crèches, transports publics, énergie, nucléaire, éducation, santé, commerce…

La SNCF

Mardi, la grève risque de générer « de fortes perturbations » dans les trains, a indiqué le ministre des Transports Clément Beaune sur France Inter. Dans certaines régions, jusqu’à « un train sur deux » pourra être affecté. Les perturbations pourraient aussi s’étendre à lundi en soirée et mercredi en début de matinée.

« On fera des assemblées générales le mardi 18 octobre un peu partout en France et on posera la question de la grève reconductible », a déclaré Fabien Villedieu, le délégué syndical SUD-Rail – la troisième organisation représentative à la SNCF.

Après une journée de grève en juillet, la SNCF avait accordé une augmentation moyenne de 3,7 % pour les petits salaires et de 2,2 % pour les cadres.

L’éducation nationale et les crèches

L’ensemble des salariés et des personnels de l’Éducation nationale sont appelés par plusieurs syndicats à la mobilisation, « dans certains endroits, ça se traduira par la grève », a déclaré Guislaine David, la porte-parole du SNUIPP-FSU, sur BFMTV. Le corps enseignant demande notamment une augmentation de « 300 euros net par mois dans un premier temps, pour pouvoir rattraper les salaires des autres pays européens ».

Dans un communiqué, le syndicat SUD-Education met également au centre de la mobilisation la question des retraites et le « refus » du ministère de « revaloriser les bas salaires des personnels AESH et AED ». La grève devrait également être suivie dans les crèches et en maternelle.

Le 18 octobre coïncide avec une journée d’action intersyndicale contre la réforme des lycées professionnels, annoncée par Emmanuel Macron le 13 septembre.

La fonction publique

Des préavis de grève ont été déposés par l’UFSE-CGT pour les trois versants de la fonction publique – État, territoriale et hospitalière. La Fédération des Services publics a notamment souligné qu’elle se mobilisait « pour soutenir les actions décidées par les grévistes dans les raffineries, pour réaffirmer nos revendications salariales (10 % d’augmentation du point d’indice tout de suite), notre rejet de la réforme des retraites voulue par Macron et notre attachement au droit de grève et aux libertés syndicales. »

Selon France Bleu, des appels à la grève sont également lancés dans les cliniques et maisons de retraite à but lucratif.

Les commerces et services

Dans un communiqué, la CGT du Commerce, des Services et de la Distribution note que « ce sont tous les secteurs professionnels qui sont touchés par le niveau d’inflation historique que nous subissons depuis des mois ». Il cite notamment les « 48 branches professionnelles » couvertes par ces secteurs : petite enfance, aide à domicile, agents de sécurité, vendeurs, hôtesses de caisse, serveurs, salariés de la logistique… Tous sont appelés à se mettre en grève ce mardi.

Le nucléaire

Depuis fin septembre, un mouvement de grève touche déjà plusieurs centrales nucléaires. Au total, neuf sites sont mobilisés pour demander une hausse des salaires. « Le fait qu’il y ait une demande d’augmentation de 10 % du salaire de base peut sembler haut, mais c’est finalement faible au vu de la perte de pouvoir d’achat qu’il y a eu ces dernières années », a commenté Julien Lambert, le secrétaire général de la FNME-CGT, à franceinfo.

Les grévistes seront donc aussi mobilisés pour la journée interprofessionnelle de mardi.