C’est un constat amer que Joël Possich, responsable départemental des Restos du cœur, dresse à la clôture de cet exercice 2021-2022. « Il y a beaucoup plus de bénéficiaires, 650 Ukrainiens ont été accueillis et de plus en plus de familles monoparentales nous arrivent », détaille-t-il. Et pourtant, ça n’est pas fini. Toujours selon le responsable départemental, de nombreuses personnes se sont inscrites depuis le mois de septembre, notamment en raison de l’inflation des coûts de l’énergie et des denrées alimentaires. « Tout augmente, donc on se doit de répondre présents », soutient Joël Possich.
Plus de 700 000 repas distribués
Au total, au cours de l’année écoulée l’antenne départementale de la Haute-Savoie a distribué environ 708 000 repas et donner plus de 4 300 dotations aux parents de bébés âgés de 0 à 18 mois. Mais ça n’est pas la seule aide que proposent les 450 bénévoles des Restos du cœur. « Toutes les personnes que nous accueillons sont aidées gratuitement. Pour recevoir notre aide, nous faisons un calcul du reste à vivre et le barème obtenu nous permet de savoir que donner à la personne. Ce barème est national et il va être recalculé en novembre. »
La distribution alimentaire représente un travail important pour l’association, mais ça n’est pas la seule aide apportée par les Restos du cœur. Les bénévoles apportent de l’aide selon leurs compétences propres. Certains proposent alors de suivre des cours d’informatique, de partir en vacances, d’acheter des vêtements moins cher ou d’avoir une aide juridique. Un ancien médecin devrait bientôt rejoindre les rangs de l’antenne départementale, ce qui permettrait d’avoir un avis médical concernant certains bénéficiaires.
« Nous proposons toute l’aide que nous pouvons mettre en œuvre pour les personnes qui sont dans une situation de grande précarité », ajoute le responsable départemental qui voit les activités reprendre petit à petit, suite à la crise sanitaire. Plusieurs projets ont pu voir le jour, afin d’aider encore davantage les bénéficiaires : des centres itinérants sillonnent le département et les équipes se préparent aux moments intenses afin de ne pas subir la situation.