Toutes les idées sont bonnes à prendre pour alléger les factures énergétiques. À Grésy-sur-Aix, 1200 m² de panneaux solaires seront installés d’ici 2023, notamment sur le toit de l’église ou de l’école.
La mairie ambitionne également de « se passer totalement du gaz » à horizon 2032, en implantant, au sein de son projet Cœur de vie à La Sarraz, un réseau de chaleur qui alimentera ses bâtiments publics, situés dans un rayon de 500 mètres. « L’idée serait d’avoir, d’ici deux ou trois ans, une étude de faisabilité économique et technique pour un réseau de chaleur sur le plateau administratif », précise le maire, Florian Maitre. Et une fois le tiers-lieu construit, d’ici 2025, les bâtiments énergivores seront démolis.
La Ville prévoit également d’équiper ses écoles de LED et de détecteurs de mouvement pour éviter que la lumière ne reste allumée tout le week-end.
Changer le chauffage des bâtiments énergivores
Au Bourget-du-Lac, il est question de s’attaquer aux chaudières anciennes, « qui fonctionnent toujours, mais qui n’ont pas un bon rendement par rapport aux chaudières nouvelle génération ». L’objectif étant de « gagner à peu près 30 % de consommation », indique Nicolas Mercat, le maire de la commune.
Un autre bâtiment gourmand en chauffage : l’église du Bourget, qui « est à la fois extrêmement énergivore et très inefficace, parce qu’il faut lui donner de l’inertie avant que ça chauffe ». La mairie remplacera sa chaudière par un chauffage en radiant.
Mais son plus gros dossier, qui a déjà été engagé au début du mandat, est la « rénovation thermique complète » de ses deux écoles, à savoir l’établissement du Chat Perché et celui de La Cascade. « Il faut qu’on baisse quasiment de moitié les consommations de nos écoles », renchérit l’édile.
Des réseaux de chaleur avec le bois de la commune
Tout comme Grésy-sur-Aix, la mairie du Bourget travaille également sur la mise en place de deux nouveaux réseaux de chaleur. L’idée est de mettre en place une installation de chauffage à bois, « parce que la commune a 1000 hectares de forêts », ce qui représente « toute la ressource » qui permettrait à la ville d’être « autonome en énergie de chauffage et de surtout de ne pas avoir de surprise sur l’évolution du coût des énergies ». Pour ce dossier, les élus travaillent avec les copropriétés, et tablent sur une livraison à l’horizon 2024-2025.
La mairie du Bourget-du-Lac votera son plan de sobriété énergétique à son prochain conseil municipal, le 17 octobre. À Méry, la Ville est en « réflexion » pour équiper certains de ses bâtiments, qu’elle a fait diagnostiquer, en photovoltaïque.
Du côté du département de la Savoie, 7 nouvelles centrales photovoltaïques seront mises en place en 2023 et 2024 dans les collèges, en parallèle de travaux de réfection des toitures. Grâce à ce dispositif, le Département devrait économiser « 10% de sa facture électrique contre 1% à l’heure actuelle ».
80 millions d’euros. C’est le budget prévu dans le Plan régional de sobriété énergétique de la Région Auvergne Rhône-Alpes, afin de baisser la consommation énergétique des établissements scolaires de la région.
Un million d’ampoules traditionnelles devraient être remplacées par des lampes LED. Ce plan vise à « réduire de 30 % la consommation énergétique et les émissions de CO2 de tous les lycées de la région, avant 2024 », d’après les annonces faites par le président de la Région, Laurent Wauquiez. Ce budget sera réparti entre les différents lycées, avec 60 millions d’euros accordés aux lycées publics, et 20 millions d’euros pour les lycées privés.
L’agglomération Grand Lac a mis au point, avec l’Association savoyarde pour le développement des énergies renouvelables (ASDER), deux outils pour faire des économies d’énergie, dont le cadastre solaire, lancé il y a deux ans.
Cet outil de cartographie en ligne permet d’estimer le potentiel d’ensoleillement d’une habitation ou d’un bâtiment en fonction « de la superficie de la toiture ou de l’exposition au soleil, précise Marie-Claire Barbier, vice-présidente Grand Lac chargée de l’environnement, du climat et de la transition écologique. « C’est un premier jet pour se rendre compte de ce que sa maison peut produire en énergie ».
Dans le cadre du dispositif «Je rénove Grand Lac», l’agglomération a également développé, au printemps dernier, un cadastre thermique permettant de « repérer le potentiel d’isolation des toits ». S’il « n’est pas accessible tel quel au public », – car il faut passer par l’ASDER ou la mairie de sa commune pour s’en servir, il est, d’après l’élue, « un vrai accompagnement » à destination des usagers, notamment pour trouver des « soutiens financiers ».
Enfin, un nouveau cadastre est en réflexion pour « étudier les parcelles de terrain » où il serait possible d’utiliser un système de chauffage par géothermie, comme les pompes à chaleur.