Jeudi 22 septembre, à Saint-Cergues, les forces de l’ordre sont appelées vers 14h30 par une femme apeurée par le comportement de son conjoint. Un homme de 40 ans, père de trois enfants, s’est barricadé dans son appartement menaçant de se faire exploser. Le forcené, alcoolisé, avait placé des bonbonnes de gaz derrière ses portes et ses volets et menaçait de se faire exploser. Selon les informations de France 3, il s’agirait d’un père de trois enfants, en instance de divorce, sur le point de perdre son emploi, qui n’aurait pas supporté l’éventualité d’une garde alternée.
Intervention du GIGN
L’immeuble a été évacué et de longues négociations ont pu être entamées par les gendarmes. Négociations qui ont duré pendant près de 6 heures. Aux alentours de 19h, une douzaine d’hommes du GIGN, est venue de Dijon pour prêter main-forte aux gendarmes. Trente minutes plus tard, le forcené a accepté de se rendre et l’interpellation a pu se passer sans encombres.
« C’était un immense appel au secours, un peu excessif »
Gabriel Doublet, maire de Saint-Cergues était sur les lieux toute l’après-midi. « J’ai été prévenu vers 15h et ça a duré jusqu’à 22h. Il a dit qu’il avait piégé son appartement avec des bouteilles de gaz et un système pour déclencher l’explosion. Après son interpellation, on a dû attendre que le déminage arrive et vérifie pour que les habitants puissent rentrer chez eux. Il y avait effectivement un embryon de système. Il avait prévenu ses voisins dans une vidéo, pour qu’ils puissent évacuer les lieux. Cette vidéo pouvait laisser croire qu’il y avait quelque chose de sérieux. Dans la vidéo il disait qu’il ne voulait de mal à personne mais qu’il ferait tout sauter, il voulait se faire exploser, c’était un immense appel au secours, un peu excessif. Deux négociatrices de la gendarmerie lui ont parlé pendant des heures, elles l’ont désamorcé petit à petit et convaincu de limiter la casse. Le gars est un ancien militaire, c’est pour ça que la menace a été prise très au sérieux par les services ».
L’individu est hospitalisé après examen médical
Après l’interpellation, l’individu a été placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête ouverte, pour les chefs de mise en danger délibérée de la vie d’autrui, menace de commettre un crime ou un délit et infractions à la législation sur les armes. Cette enquête a été confiée par le parquet de Thonon à la police d’Annemasse. À l’issue de l’examen médical requis par les enquêteurs, le mis en cause a fait l’objet d’une mesure d’hospitalisation d’office. La garde a vue a, par conséquent, été levée. Les investigations vont se poursuivre sous l’autorité du parquet de Thonon.