Une immersion dans le « Confort » des années 20 avec Josiane Dojean-Ruat

Josiane Dojean-Ruat est bellegardienne d’origine, elle a habité à Confort entre 1994 et 2000. Elle vit actuellement dans un village non loin de Mâcon.
Josiane Dojean-Ruat est bellegardienne d’origine, elle a habité à Confort entre 1994 et 2000. Elle vit actuellement dans un village non loin de Mâcon.

Pouvoir replonger dans le passé, s’immerger dans le quotidien vécu par ses parents et ses grands-parents, raconter leurs expériences, leurs vies, et même leurs émotions n’est pas chose facile.

C’est pourtant le pari tenté par Josiane Dojean-Ruat, à travers son livre «La mémoire du silence» (l’Astre Bleu éditions, avril 2022), qui nous plonge dans l’histoire de Robert, son père, Alice, sa tante et de ses grands-parents Théodore et Esther. « J’ai voulu retranscrire cette histoire pour réhabiliter mon père, qui a toujours tout fait dès son adolescence pour améliorer le quotidien de sa famille et parler d’Alice et de ce qu’elle représentait pour lui », confie l’auteur. Pour vous situez dans l’histoire, tout commence le 25 juin 1912, dans le petit village de… Confort ! C’est le jour de la naissance du fruit de l’amour de Théodore et Esther : Robert, qui est donc le père de Josiane.

«La mémoire du silence» est le premier livre publié par l’auteur.
«La mémoire du silence» est le premier livre publié par l’auteur.

Plongée dans la rudesse de l’époque

Tout au long du livre, l’auteur nous plonge dans le quotidien de la petite famille confordière et de la rudesse de la vie d’époque. « Théodore, mon grand-père, était charpentier, son affaire ne se portait pas au mieux, elle permettait tout juste de subvenir aux besoins de la famille, c’est dans ce contexte qu’a grandi mon père », raconte Josiane Dojean-Ruat. En termes de ressources, ses simples souvenirs lui ont permis de tout retranscrire. « Il faut savoir que mon père, à l’instar de mon grand-père, ne parlait pas beaucoup, j’avais entendu toute son histoire et celle d’Alice dans des bribes de conversations et au fil du temps, j’avais reconstitué tout le puzzle, tout était dans ma tête, je n’avais plus qu’à écrire. »

Josiane Dujean-Ruat a tenu l’épicerie de Confort pendant un temps.
Josiane Dujean-Ruat a tenu l’épicerie de Confort pendant un temps.

A l’heure de la société de consommation, l’ouvrage nous rappelle, que dans un passé, finalement pas si lointain, notre rapport à l’achat, au travail, à la religion ou encore à la nature, était bien différent d’aujourd’hui. « C’est une fresque de l’époque, où finalement tout se faisait simplement, mais la vie rurale restait très dure pour énormément de foyers, il m’a semblé pertinent de pouvoir retranscrire comment les gens vivaient, ce qu’il se passait dans une famille des années 20. »

Quand les émotions rejaillissent

L’écrivaine offre une immersion aussi dans la tête des personnages, leurs joies, mais aussi leurs souffrances physiques et morales. « Transcrire toutes ces émotions n’était vraiment pas facile pour moi, je n’étais pas toujours bien, parce que je ressentais ce que mon père avait vécu et ce qu’il avait gardé dans son for intérieur pendant toutes ces années, j’ai parfois dû m’arrêter, il y a eu des moments très intenses. » Quant au choix du titre, il est venu instinctivement. « Je suis LA mémoire du silence de mon père, pour moi il s’agit vraiment du titre idéal. » Josiane Dojean-Ruat a déjà reçu d’excellents retours sur son ouvrage, qui l’ont parfois « émue aux larmes ».

La séance de dédicaces prévue samedi 1er octobre, dans le village où a grandi son père, risque encore d’être forte en émotions !

Une séance de dédicace à Confort

Samedi 1er octobre à Confort, l’auteur dédicacera son ouvrage à la bibliothèque de 10 h à 12  et au magasin «L’Ain Confort Table» de 16 h à 19 h.