À Bruxelles, 55 magistrats en prison pour expérimenter les conditions de détention

Pendant une semaine, 55 magistrats de Belgique se sont portés volontaires pour tester les conditions de détentions de la nouvelle prison de Haren, dans la région de Bruxelles.
Pendant une semaine, 55 magistrats de Belgique se sont portés volontaires pour tester les conditions de détentions de la nouvelle prison de Haren, dans la région de Bruxelles. - Photo d’illustration - Unsplash

Pour tester et mieux comprendre la vie des détenus, 55 magistrats de Belgique se sont portés volontaires pour se faire emprisonner. Pendant une semaine, depuis samedi 17 et jusqu’à dimanche 25 septembre, les participants – des juges pénaux, juges d’instruction et procureurs – sont enfermés dans la prison de Haren, dans la région de Bruxelles.

Ce nouvel établissement pénitentiaire n’a pas encore ouvert officiellement ses portes aux « vrais » détenus. L’ouverture est prévue le 30 septembre.

Mieux prononcer les peines

L’objectif de cette semaine en immersion est donc de découvrir ce nouveau « village pénitentiaire », mais aussi de soumettre les magistrats à des conditions de détention « réelles ».

« Les magistrats savent évidemment comment se passent les choses dans une prison, mais en faire l’expérience par eux-mêmes leur donne une occasion unique qui pourra les aider à prononcer des peines en toute connaissance de cause », déclare le ministre de la Justice Vincent Van Quickenbrone, cité dans un communiqué. « Cela les aidera sans aucun doute à évaluer si la privation de liberté est la meilleure solution pour une personne qui a commis une erreur. »

Une incarcération « la plus réaliste possible »

Pendant une semaine, les magistrats participants sont donc traités comme de vrais détenus. Ils doivent « suivre les ordres et les instructions du personnel pénitentiaire », ne peuvent pas utiliser leur téléphone portable mais ont la possibilité de recevoir des visites familiales.

Ils vivent aux mêmes horaires que les détenus – avec une extinction des feux à 22 heures, prennent les mêmes repas et ont les mêmes activités obligatoires. Ils travailleront notamment à la cuisine et à la blanchisserie.

S’ils ont du mal à supporter cette immersion, ou s’ils souhaitent arrêter pour tout autre motif, les magistrats ont la possibilité d’interrompre l’expérience à tout moment.