Thonon: le torchon brûle entre la mairie et l’union des commerçants

Le mardi 6 septembre, une trentaine de commerçants s’était réuni en soutien de la CCIAT.
Le mardi 6 septembre, une trentaine de commerçants s’était réuni en soutien de la CCIAT.

En profond désaccord, la mairie de Thonon-les-Bains et la Chambre commerciale industrielle et artisanale de Thonon (CCIAT), l’union des commerçants qui compte 200 adhérents, multiplient les échanges depuis la fin du mois d’août. Si les deux parties souhaitent poursuivre leurs relations, elles sont loin d’être au beau fixe.

Le soutien des commerçants à la CCIAT

Au détour de justifications sur la politique de stationnement menée en centre-ville, le maire Christophe Arminjon avait épinglé une mauvaise volonté de la CCIAT pour mettre en œuvre les objectifs fixés par une convention, elle et la commune. Ses propos relayés le 1er septembre par Le Messager ont provoqué la colère d’une partie des commerçants. Une trentaine d’entre eux s’est alors réunie le mardi 6 septembre devant l’hôtel de ville. L’objectif : marquer un soutien aux représentants de l’association conviés ce jour-là à une commission municipale sur l’attractivité du centre-ville. Après cette réunion, la CCIAT a reçu un courrier du maire, réitérant ses critiques : « Je vous confirme le constat d’échec du partenariat initié avec votre association ». La lettre reproche également des « faits de nature à entamer la confiance placée » dans l’association, comme « des publications critiques sur les réseaux sociaux de votre collaborateur (le salarié de la CCIAT, NDLR) concernant le dispositif de contrôle du stationnement », « l’usage de chapiteaux marqués ‘‘AVORIAZ’’ sur le domaine public communal » lors d’un défilé de mode organisé par la CCIAT ou encore un « appel à manifestation devant l’hôtel de ville ».

Il indique par conséquent : « Je ne procéderai pas au mandatement des subventions, faute de service fait. » Ces dernières devaient encourager l’association à se développer.

L’union des commerçants réplique

Dans ce contexte, l’union des commerçants répond à ces critiques, une à une. Elle réfute notamment l’absence d’action pour animer le centre-ville. « L’association a organisé, comme convenu, des jeux concours et une communication autour des animations commerciales et des événements accueillis par la ville de Thonon », indique-t-elle. L’association considère ensuite que son salarié a publié des commentaires sur les réseaux en son nom propre, qui n’engagent donc que lui. La CCIAT souligne l’absence, selon elle, de concurrence entre la station de sports d’hiver Avoriaz et la station thermale qu’est Thonon. Enfin, l’association affirme avoir indiqué à ses adhérents que « le rassemblement prévu ne constitue pas une manifestation mais une preuve de soutien apportée à l’association CCIAT en réponse aux propos tenus par le maire ».

Par cette réponse l’union des commerçants entend démontrer au maire que la coupe des subventions n’est pas justifiée. Christophe Arminjon l’explique lui par un contrat qui n’a pas été rempli. En dépit de ces désaccords, les différents interlocuteurs continuent d’échanger pour fixer de nouveaux objectifs.

Autour de 200 adhérents

L’association CCIAT qui comptait 167 adhérents en 2021, en revendique aujourd’hui autour de 200. Fédérer davantage était l’un des objectifs souhaités par la mairie, en proposant des subventions proportionnelles au nombre d’adhérents. « La commune ne reconduira pas le dispositif d’allocation forfaitaire liée au nombre de vos adhérents », a indiqué Christophe Arminjon dans son courrier adressé à l’association.