Le titre de MOF (meilleur ouvrier de France) a été créé à l’initiative du journaliste et critique d’art, Lucien Klotz. En 1913, ce dernier émet l’idée d’une grande « exposition nationale du travail ». Un projet qui se concrétise, en octobre 1924, avec la tenue d’une première exposition de ce type, à l’hôtel de ville de Paris. L’objectif est alors d’honorer le maître ouvrier, initialement entre les meilleurs Compagnons du moment, âgés de plus de 23 ans. Aujourd’hui élargi à de multiples spécialités et métiers, le concours est ouvert à tous et n’oblige plus d’appartenir à la famille des Compagnons.
Titre de prestige, autant reconnu par les professionnels que par le grand public, le MOF est décerné uniquement en France, par catégorie de métiers, dans un concours entre professionnels. Ce concours (plutôt un examen, sans limite de lauréats) est mis en place, tous les quatre ans, par le comité d’organisation des expositions du travail. Décerné pour l’excellence du travail fourni, il est reconnu en tant que titre certifié de niveau III (bac+2) par le ministère du travail.
Obtenir le col bleu-blanc-rouge est l’équivalent d’une médaille d’or aux Jeux olympiques pour les concurrents. « C’est le summum de la profession, le plus grand concours international, devant la Coupe du monde de pâtisserie par équipe », explique Jean-Sébastien Guinet. Beaucoup mettent de côté leur vie privée afin d’obtenir le Graal. « Partager, rassembler et transmettre » sont les trois missions fondamentales des MOF. Ils se doivent, notamment, de partager leur savoir-faire avec le grand public, en faisant la promotion des métiers manuels.