La CCIAT, Chambre commerciale industrielle et artisanale de Thonon créée en 1912, compte aujourd’hui 200 adhérents à travers la ville. Un temps appelée ‘‘Thonon côté centre’’, l’association a récemment changé son identité pour devenir ‘‘Thonon commerces & entreprises’’, une façon de « s’ouvrir au-delà du commerce et du centre-ville », explique sa présidente Monique Pariat. Avec la trésorière Véronique Poultriniez, elles font le point sur les objectifs de la structure, parfois jugée comme peu fédératrice.
Comment résumer le rôle de la CCIAT ?
Monique Pariat : J’aime à répéter que tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin. En tant qu’association, nous sommes facilitateurs de cela, on fait en sorte que les commerçants et entreprises se découvrent, se connaissent en organisant des rencontres, des pots, des animations. Cela permet ensuite de mettre des choses en place ensemble. Nous communiquons aussi beaucoup sur tous les supports numériques et agissons comme relais entre les commerçants et la Mairie si certains ont des demandes particulières à faire.
N’est-ce pas difficile d’unir sur l’ensemble de Thonon quand des commerçants s’entendent déjà entre eux dans leur quartier ?
Véronique Poultriniez : En deux ans au bureau de l’association, on s’est rendu compte de cela. On a travaillé par zones en ayant des référents par quartier. L’idée n’est pas de se substituer à ce qu’ils font déjà mais d’apporter une complémentarité. Que les commerçants soient adhérents ou non, on doit faire en sorte qu’ils sachent qu’on est là, sur tous les plans et qu’on peut aider tout le monde.
Une convention a été signée avec la Mairie qui souhaite faire de la CCIAT son unique interlocuteur représentatif des commerçants. Mais elle souhaite pour cela que l’association fédère de façon plus large à Thonon, qu’en pensez-vous ?
Monique Pariat : Je ne vois pas cela comme obligation mais comme une marque de confiance, la preuve que nous sommes en capacité de faire un collectif au sein duquel on a tous le même objectif, on avance tous ensemble. Il faut le temps que les choses se fassent. Nous nous investissons bénévolement dans cette association, sur notre temps de cheffes d’entreprises et avec les moyens humains, matériels et financiers disponibles. On a connu un changement de Mairie et une période de deux ans compliquée avec le Covid. L’optimisme et la patience doivent nous guider.
Véronique Poultriniez : On était à 167 l’année dernière, on est autour de 200 cette année. Pour nous, l’objectif est rempli. Notre unique salarié, passé à temps complet en janvier, est très sollicité lors des permanences qu’il tient le mardi, preuve que l’association mobilise.