Pénurie d’énergie : Thierry Breton recommande de « baisser d’un ou deux ou trois degrés » le chauffage cet hiver

L’Union européenne appelle à faire un maximum d’efforts pour diminuer la consommation de gaz en Europe et éviter une pénurie énergétique.
L’Union européenne appelle à faire un maximum d’efforts pour diminuer la consommation de gaz en Europe et éviter une pénurie énergétique. - Photo d’illustration - Pexels

Dans la crainte d’une nouvelle baisse des livraisons de gaz russe, l’Europe appelle les ménages à faire des efforts. Thierry Breton, le commissaire européen au Marché intérieur, a conseillé mercredi 18 août de baisser le chauffage l’hiver prochain – et la climatisation dès cet été.

« Je conseille vivement à tous nos compatriotes français et à nos concitoyens européens, pendant cet été, pour ceux qui ont un climatiseur, de ne pas le mettre trop fort, et puis en hiver, de baisser peut-être d’un ou deux degrés, ou trois degrés, la température », a-t-il déclaré sur BFM Business. Ces efforts visent à éviter toute pénurie d’énergie, dans un contexte d’approvisionnement en gaz restreint du fait des tensions avec la Russie.

« Ce n’est pas une obligation, c’est une recommandation. On verra si ça doit devenir obligatoire », a-t-il ajouté.

Une baisse de 15 % de la consommation énergétique

Cette demande intervient dans un contexte de réduction des dépenses énergétiques. Le 26 juillet, les États membres de l’Union européenne ont adopté un plan afin que chaque pays fasse « tout son possible  » pour réduire, entre le 1er août et le 31 mars 2023, sa consommation de gaz d’au moins 15 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années sur la même période.

« Ce sont des choses qui seront faisables, mais il faudra une discipline », indique Thierry Breton. Selon le commissaire, ces recommandations s’inspirent d’un exemple historique. « Au Japon, quand il y a eu la catastrophe de Fukushima […] les Japonais ont décidé pendant un certain temps de geler le fonctionnement de leurs centrales nucléaires et de substituer par d’autres moyens. Il a été décidé à ce moment-là […] de baisser de 15 % la consommation des ménages. Ça consistait à baisser de 2 à 3 degrés la température pensant l’hiver  », a-t-il expliqué.