C’est écrit dans leur nom, les Compagnons du Devoir font leur apprentissage pendant un Tour de France. Le principe, c’est que pendant quatre ans on tourne de ville en ville pour s’initier aux différentes techniques d’un métier. De septembre à mars, les futurs Compagnons suivent des cours du soir de 20h à 22h et ont deux samedis par mois dédiés à des cours pratiques. En outre, ils doivent fabriquer des maquettes sur leur temps libre.
« Une fois devenus Compagnons, c’est à nous de donner le savoir qu’on a appris pendant nos quatre années » explique Aurélien De Guio. Il ajoute que ce Tour de France a plusieurs aspects bénéfiques : « Ça implique d’engranger de l’expérience et de savoir vivre en communauté ». En effet, « le déménagement permet de se perfectionner, de rencontrer beaucoup de monde, de voir plein de méthodes, de lieux, de connaissances ». En tant que charpentier, il considère ainsi que les différences entre les toits de Nantes et Marseille permettent d’acquérir « un panel assez gigantesque de nouveaux instruments une fois rentrés chez nous ».
Une transmission générationnelle
Le Compagnonnage n’est toutefois pas sectaire puisque les membres travaillent dans des entreprises «normales» le jour. C’est le soir qu’ils partagent les cours et les repas en communauté. Une fois le Tour de France complété et les connaissances transmises aux nouvelles générations, le Compagnon peut devenir sédentaire. Plus amené à vivre dans l’un des sièges de la Fédération, il est uniquement tenu d’assister à une réunion mensuelle.
Aurélien De Guio n’a pas facturé la main-d’œuvre à la Ville pour la construction du kiosque, uniquement le coût des matières premières. L’objet était pour lui de pouvoir se rendre dans les établissements scolaires et transmettre aux plus jeunes.
Ouvert aux propositions de projets, il peut être contacté au 06 42 45 92 80 ou par mail : aurelien.deguio@outlook.fr