Avec son «YakaVélo», Stéphane Champavert roule pour plus de locavorisme dans le bassin aixois

On pourrait penser que Stéphane Champavert est un écologiste de naissance. Sensible dès son plus jeune âge aux discours défenseurs de l’environnement à l’échelle planétaire, il adhère aux « Amis de la Terre ». Le désir de se rendre utile l’emporte sur « tous les mirages de notre société de consommation », selon sa propre expression.

«  Je suis né à Annecy où j’ai obtenu un DUT en mesures physiques, ce qui m’a amené, par choix personnel, à passer presque vingt années à Savoie-Technolac dans un laboratoire d’analyses de la qualité des eaux. Et un beau jour, j’ai ressenti la nécessité d’aller plus loin dans la mise en pratique de mes convictions », raconte-t-il.

« Privilégier les produits frais et de saison »

Stéphane prend alors contact avec les distributeurs locaux de produits tous issus de l’agriculture biologique et promoteurs de la cause « locavorisme » qui lui est chère.

«  Le locavorisme, c’est un désir de changer ses habitudes alimentaires. C’est privilégier les produits frais et de saisons, proposés par des producteurs locaux. C’est aussi limiter le gaspillage alimentaire. C’est, dès qu’on le peut, inciter les gens à manger moins et mieux, ce qui ne peut qu’améliorer la santé publique », explique-t-il. En 2019, il se rapproche des créateurs du magasin « La Ressource », situé rue de Chambéry et fréquenté par des adeptes du locavorisme.

En devenant partenaire du lieu, il a pu évaluer le pourcentage de clients intéressés par des livraisons à domicile. « J’aime le mouvement. Je rencontre beaucoup de gens. J’ai donc décidé d’en faire mon activité principale », reconnaît Stéphane Champavert.

Livraison par tous les temps

Il a lui-même conçu son outil de travail et fait réaliser une remorque-caisson, attelée à un vélo à assistance électrique, fort bienvenue quand il s’agit d’escalader les pentes. Qui n’a pas vu circuler la remorque jaune YakaVélo dans les rues d’Aix-les-Bains par tous les temps ou presque, et en toutes saisons ?

La crise sanitaire l’a évidemment obligé à diversifier son activité en aidant des personnes au déplacement difficile qui l’ont contacté pour, par exemple, débarrasser leurs caves. Il a ainsi emmené des objets à Emmaüs, à l’antenne des chantiers valoristes basées dans les déchetteries.

Mais depuis quelques mois, Stéphane a pu reprendre à nouveau sa fonction de livreur de produits alimentaires conformes à ses aspirations.