À Aix-les-Bains, les citoyens mettent en œuvre des énergies renouvelables

La centrale citoyenne envisage de travailler avec des collectivités ou des entreprises privées.
La centrale citoyenne envisage de travailler avec des collectivités ou des entreprises privées. - Pixabay

Benoît Badin, ingénieur en année sabbatique s’interroge sur ce qu’il pourrait faire concrètement pour faire bouger les lignes. Deux ans plus tard, le voici entouré d’une petite centaine de personnes, prêtes à s’investir pour participer au projet de centrale citoyenne. Elle s’appellera Eau et soleil du Lac, en référence au lac du Bourget. Car c’est sur tout le périmètre de la communauté d’agglomération de Grand Lac que l’association et la SAS (Société par actions simplifiées) souhaitent s’établir.

Avoir des compétences complémentaires

Si deux structures juridiques ont vu le jour, c’est pour poursuivre deux objectifs bien distincts. L’association permettra de se faire connaître et d’intégrer les bonnes volontés aux projets hors période de levées de fonds. Quant à la SAS, elle portera les projets et permettra l’investissement dans les projets solaires et hydrauliques. Yann Marcilloux en est le président pour cette année de transition. Au quotidien, il travaille au centre d’ingénierie hydraulique d’EDF, à Technolac. Une spécificité qui fait de lui un des techniciens de la bande. Ils sont plusieurs à être dans le même cas de figure. « Mais toutes les bonnes volontés sont les bien venues, si les personnes souhaitent s’investir, elles le pourront dans les différents cercles de fonctionnement de la société ou de l’association », admet-il.

Car le projet d’Eau et soleil du lac est simple, il s’agit de multiplier les implantations de panneaux solaires et de centrales hydrauliques pour permettre la mise en circulation d’électricité produite par les énergies renouvelables. En aucun cas il ne s’agit d’une substitution ou d’une opposition aux pouvoirs publics. Leurs différents travaux doivent être complémentaires. À l’image de cette première initiative, à Grésy-sur-Aix. Des panneaux solaires vont être posés sur le toit de l’école maternelle. Si Florian Maitre, l’édile aixois a accepté, c’est pour compléter les initiatives du conseil municipal.

« Les pouvoirs publics ne peuvent pas tout faire, nous sommes là pour démultiplier les forces. Et si on ne fait rien, en 2050, on se posera toujours des questions », imagine Yann Marcilloux. Quant à la réception des autres citoyens, ils sont plutôt satisfaits et peu soupçonneux. « Pour les panneaux solaires, c’est quelque chose qui est devenu commun. Pour la centrale hydraulique, on garde plusieurs options à présenter », poursuit le président de la SAS. Dans un souci de transparence, tous les scénarios et toutes les problématiques sont abordés lors de réunions publiques.

Des toits qui ne sont pas toujours adaptés

Toutes les structures ne peuvent pas recevoir de panneaux solaires, en effet elles ne sont pas toutes dimensionnées pour recevoir du poids en plus. Par exemple, les toits de certains centres commerciaux pourraient être un emplacement idéal car plats. Pour autant, Yann Marcilloux l’explique, « ces structures sont autoportées, elles sont imaginées pour résister aux intempéries mais ne peuvent pas supporter plusieurs kilos au mètre carré ». Pour autant, les vieilles bâtisses ou les bâtiments qui ont été imaginés pour recevoir des panneaux solaires sont nombreux, ce qui donne de l’espoir à la centrale citoyenne.