Pierre-René Massard (mais appelez-le Pierrot) et son épouse Véronique (mais appelez-la Salsifis) ne se prennent vraiment pas au sérieux. Si tel était le cas, ils n’auraient pas eu l’idée loufoque de baptiser l’arène de leur cirque, créé à Germagny en 1985, puis délocalisé dans un coin ombragé des confins de Feigères au début des années 1990, « plus petit chapiteau du monde ». Ils n’auraient pas non plus qualifié leur activité, dans le libellé de l’association qu’ils pilotent, d’« éphémère ». Leur commune aventure circassienne dure pourtant depuis quatre décennies.
Tout part d’une rencontre, celle entre Salsifis (65 ans) et Pierrot (76 ans), à l’école de cirque de Genève.