Son nom nous était devenu familier. Le Conseil scientifique Covid-19, créé mi-mars 2020 au début de l’épidémie, s’apprête à passer la main à la fin du mois. Ce mercredi 20 juillet, il publie un ultime avis d’une soixantaine de pages, intitulé « Vivre avec les variants », dans lequel il donne sa vision à moyen et long terme.
Le 31 juillet, le Conseil, qui a guidé l’exécutif pendant près de deux ans et demi, sera remplacé par un « comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires ».
La pandémie « n’est pas terminée »
Si le Conseil scientifique s’attend à une diminution progressive de l’impact du virus, il indique tout de même que des pics de circulation continueront à apparaître à court terme. « Il faut s’attendre à l’apparition de nouveaux variants du SARS-CoV-2 en population humaine », avertit le Conseil.
La pandémie « n’est pas terminée » et elle ne le sera pas avant plusieurs années. Le Covid-19 pourrait continuer à se propager « à des niveaux élevés » et « s’accompagner de poussées épidémiques associées à l’émergence de nouveaux variants, plus accentuées en période automno-hivernale », prévient le Conseil scientifique.
Quels sont les scénarios envisagés ?
À court terme, il paraît très probable selon le Conseil que de nouvelles vagues épidémiques, liées à l’émergence de sous-variants d’Omicron, se succèdent. Ces dernières auraient toutefois « un retentissement hospitalier moins important », comparé aux premières vagues. Il s’agit du scénario que nous vivons actuellement.
Selon un deuxième scénario du Conseil scientifique, une « reprise saisonnière de la circulation d’un variant existant ou d’un variant antigéniquement proche d’un variant existant » est probable.
Enfin, un dernier scénario envisage l’émergence d’un variant totalement différent d’Omicron, « doté d’une capacité d’échappement immunitaire et d’une contagiosité suffisante pour être responsable d’une nouvelle vague épidémique ».
Le retour de mesures de contrôle ?
Même si le Conseil constate qu’une stratégie « vivre avec le virus » se dessine, il préconise toutefois le retour de certaines mesures de contrôle en cas d’incidence élevée du virus. L’obligation du port du masque dans « certains lieux de vie essentiels » pourrait être réinstaurée, indique-t-il.
En ce qui concerne la réintégration des soignants non vaccinés – qui concerne plusieurs dizaines de médecins et pharmaciens et 700 infirmiers, le Conseil se déclare « très réservé ». Il estime également qu’il y a urgence à ce que les plus fragiles et les personnes de plus de 60 ans reçoivent une quatrième dose du vaccin.