Paradoxe : le nombre de frontaliers travaillant dans le canton de Genève n’a jamais été aussi élevé (99 832 fin mars, le double en 2035 selon l’Observatoire des frontaliers) et pourtant, les offres d’emploi réservées aux personnes résidant en Suisse, en tout cas dans un premier temps, si elles ne sont pas majoritaires, sont tout de même légion.
Nos voisins étant, malgré de louables efforts, structurellement déficitaires en termes de construction de logements, ils se retrouvent néanmoins dans l’obligation d’importer une main-d’œuvre étrangère indispensable à la pérennité de son insolente réussite économique.
Cette délicate question de la préférence cantonale, voire nationale, interroge sur la perception du frontalier dans le canton de Genève : n’est-il rien d’autre qu’un choix par défaut, une roue de secours ?