Plus de loups, plus de prélèvements
Au regard des chiffres des décomptes de loup en France rendus publics par la préfecture de la région Auvergne Rhône-Alpes – pour qui le loup est dans une « dynamique démographique favorable […] depuis 10 ans avec un taux de survie de l’espèce satisfaisant et une hausse de la reproduction » – et effectués par l’OFB, il est manifeste que la population a augmenté. De 783 loups recensés à la sortie de l’hiver 2020-2021, elle est passée à 921 après cet hiver 2021-2022.
Une réévaluation, de 118 à 174, du nombre de prélèvements pour limiter les dégâts et la progression de l’animal, est par conséquent attendue en 2022.
Pas assez pour les éleveurs
Ce qui n’eut pas l’heur de plaire aux syndicats d’éleveurs, montés immédiatement au créneau pour réclamer plus de prélèvements cette année. « Bien que la méthode de comptage demandée par le CAF loup ait été initiée, sa mise en œuvre est très insatisfaisante. En effet, la plupart des indices de présence du loup remontés n’ont pas pu être traités dans le cadre du dispositif de comptage de l’OFB », ont-ils fait remarquer, avec pour conséquence directe : « que soient prélevés 300 loups en 2022, d’autant que le plafond de prélèvements de loups 2021 n’a pas été atteint du fait du refus de l’administration d’octroyer des tirs de défense pour protéger les troupeaux prédatés ou à freiner l’intervention des louvetiers en appui aux éleveurs en zone de prédation ».
Des prélèvements supplémentaires, mais aussi le droit aux tirs de défense
Avec mise en perspective directe, un plan loup 2023 qui soit « un véritable plan de sauvegarde du pastoralisme, de l’élevage en plein air et un plan de régulation de l’espèce lupine. Il doit permettre d’accorder aux éleveurs soumis au risque de prédation le droit de défendre leurs troupeaux par des tirs de défense ». Ils insistent donc pour une action officielle plus soutenue, mais appellent en même temps au droit (un droit permanent pour les éleveurs de Savoie) à leurs propres interventions.