Créé en 2018, le projet de L’Ecrevis a vu le jour à la suite d’une envie collective de créer un lieu alternatif à Annecy, par un groupe de citoyens.
« Il y avait eu d’autres lieux aussi militants mais qui n’existaient plus, comme l’Alterlocal, et il y avait une nécessité d’avoir un lieu pour se réunir sur le bassin annécien », raconte Ombeline.
Par le bouche-à-oreille, les fondateurs rencontrent les actuels propriétaires du lieu qui leur louent cette ancienne menuiserie, désormais connue sous le nom de L’Ecrevis, située sur une zone protégée. La présence d’une espèce menacée, les écrevisses à pattes blanches, a inspiré les fondateurs pour le nom du tiers-lieu. « Ils se sont amusés avec cet animal et ont donc trouvé une anagramme, qui veut dire Espace Commun de Rencontres Extraordinaires Vecteur d’Idées à Suivre », explique Ombeline.
« C’est une pépinière »
À L’Ecrevis, un panel d’activités est proposé au plus grand nombre, avec pour vocation d’amener les gens à expérimenter de nouvelles choses.
« C’est une pépinière, une pouponnière, sourit Ombeline. Souvent, on sort un peu ce mot pour dire qu’il y a vraiment beaucoup de projets qui arrivent de nulle part, et qui viennent prendre forme ici, et c’est beaucoup par l’expérimentation de ces petits projets que vit L’Ecrevis ». Différentes valeurs animent l’esprit du lieu, comme la récupération, l’autonomie, le pouvoir de créer, le partage et la solidarité.
Mais la notion de prix libre reste une des valeurs clé du tiers-lieu. « On y est très attaché, reconnaît Ombeline. L’idée à la base, c’est une participation libre et consciente sur ce que toi tu peux donner avec tes moyens, et ça permet à des personnes qui sont plus défavorisées d’avoir un accès à la culture ou prendre un café. »