Après sa défaite aux élections municipales de 2020 face au maire sortant Renaud Beretti, Marina Ferrari (Ensemble ! / La République en Marche) a saisi à bras-le-corps l’opportunité de prendre sa revanche auprès d’un autre scrutin.
Elle s’impose en effet largement dans la première circonscription de Savoie. Près de 20 points de plus la séparent de sa concurrente communiste, Christel Granata (Nouvelle union populaire écologique et sociale) avec 59,33 % contre 40,67 % des voix. Novice du Palais Bourbon, elle ne l’est en revanche pas en politique. Marina Ferrari est « élue depuis 2008 sur le bassin aixois » comme elle le rappelle elle-même. Elle est actuellement conseillère départementale et municipale, après avoir été durant deux mandats maire-adjointe d’Aix-les-Bains. « Une belle victoire », résume-t-elle, qui va la replacer sur le devant de la scène politique aixoise et plus largement savoyarde.
« C’est un mandat de travail qui s’ouvre »
Même si la victoire est « belle », elle n’est pas une surprise, puisque la nouvelle députée avait déjà six points d’écart avec la candidate Nupes, au premier tour de ces élections législatives.
« On a fait une campagne de proximité, à l’écoute de nos concitoyens et aujourd’hui, c’est 15 ans de travail qui payent en tant qu’élue locale », a réagit dimanche soir Marina Ferrari, confortant au passage la place de La République en Marche dans le paysage politique savoyard, conquis en 2017 par Typhanie Degois après 20 ans d’hégémonie de la droite incarnée par Dominique Dord.
Marina Ferrari compte prendre ses marques rapidement à l’Assemblée nationale pour « se mettre immédiatement au service des Savoyards qui m’ont fait confiance », mais aussi à tous ceux « qui n’ont pas voté pour moi. C’est un mandat de travail qui s’ouvre ».
« En soi, c’est déjà une super victoire » pour la gauche
Dans le camp adverse, la défaite sonne tout de même comme une petite victoire.
« Je suis contente d’avoir convaincu les 16 490 électeurs qui ont voté pour moi. En soi, c’est déjà une super victoire. C’était une expérience extrêmement enrichissante pour moi, qui m’a conforté dans mon envie de changer le monde et pourquoi pas de continuer à m’engager en politique », s’exprime la candidate Nupes, Christel Granata.
Un résultat qui s’annonce plutôt de bon augure pour elle. « On va tout faire pour maintenir le souffle et se battre contre ce qu’Emmanuel Macron va mettre en place (retraite…). Avec des soutiens locaux plus à gauche, on aura de quoi contester le Gouvernement », estime-t-elle.
En attendant, Marina Ferrari est parvenue à conserver le siège que LREM avait conquis il y a 5 ans.
- Marina Ferrari (Ensemble !) : 59,33 %, 24 051 voix
- Christel Granata (Nupes) : 40,67 %, 16 490 voix
Taux d’abstention : 52,61 %
Marina Ferrari (Ensemble !) a remporté le second tour des élections législatives ce dimanche 19 juin. La députée nous livre ses priorités pour son premier mandat en tant que parlementaire.
Je pense que c’est le travail de terrain que nous avons fait. Dès le lundi matin, j’étais au contact des Savoyards pour me présenter déjà car je suis très identifiée sur le bassin aixois puisque ça fait depuis 2008 que je suis élue à Aix-les-Bains, mais moins sur l’Avant-Pays savoyard, donc j’ai beaucoup été au contact des Savoyards sur l’Avant-Pays. On a fait une belle campagne pleine d’énergie, et il nous a fallu convaincre et le score est là ce soir. C’est une belle victoire.
Beaucoup de travail ! Dès le début de semaine, je vais monter à Paris pour prendre mes marques à l’Assemblée nationale et être immédiatement opérationnelle et au service des concitoyens qui m’ont fait confiance. Et d’ailleurs aussi, de tous les Savoyards qui n’ont pas voté pour moi puisqu’aujourd’hui, la députée est au service de tous les concitoyens. Donc rester en proximité, être à l’écoute de tout le monde. C’est un mandat de travail qui s’ouvre.
J’ai des sujets de prédilection, on va avoir bien sûr l’urgence du pouvoir d’achat immédiatement, on a des textes importants à passer à l’Assemblée nationale car on sait l’urgence dans laquelle se trouvent certains concitoyens.
Il y a aussi le développement des énergies renouvelables et l’énergie en général, et puis la jeunesse, puisque je me suis beaucoup investie notamment pour l’université, donc sur l’enseignement supérieur on a aussi beaucoup de choses à faire.
