C’est tout sauf une surprise mais la (bonne) nouvelle a de quoi réjouir les élus et les habitants de notre bassin de vie transfrontalier. Dans le cadre du quatrième projet d’agglomération, qui avait été présenté le 3 juin 2021 à Coppet (canton de Vaud), la Confédération helvétique a annoncé ce vendredi 10 juin, via un rapport provisoire d’évaluation, que la plupart des dossiers soumis avaient été validés.
Quels sont les projets retenus ?
Surtout, l’ensemble des grandes infrastructures en lien avec la mobilité, qui seront réalisées entre 2024 et 2027 sur le territoire du Pôle métropolitain du Genevois français, seront bien financées par Berne, à hauteur de 35 %. Par ordre décroissant en fonction du coût, on retrouve le prolongement du tram des Nations entre Le Grand-Saconnex et Ferney-Voltaire (84 millions de francs suisses), la deuxième tranche du tram d’Annemasse entre le parc Montessuit et le lycée des Glières (35,2 millions CHF), l’aménagement d’une ligne de BHNS (bus à haut niveau de service) entre Annemasse et le CHAL (Centre hospitalier Alpes-Léman), via Bonne (18,7 millions), ainsi que le pôle d’échanges multimodal de la gare de Marignier (6,1 millions). Des projets modes doux, tels que des voies vertes, ont également été sélectionnés.
L’exemple du tram d’Annemasse
Pour mieux comprendre, prenons un exemple : Berne va octroyer 12,3 millions de francs suisses pour le prolongement du tram d’Annemasse. Le reste (23,1 millions) sera grosso modo financé à parts égales par Annemasse Agglo et le Département, via les fonds frontaliers, même si Martial Saddier, président du Conseil départemental, ne s’est pas encore prononcé.
Christian Monteil, son prédécesseur, s’y était montré favorable. On voit mal comment, au vu du carton de la première tranche, l’ancien maire de Bonneville pourrait retoquer un projet qui s’inscrit en plein dans la transition écologique.
Des subsides vitaux
Depuis le lancement des projets d’agglomération en 2017, Berne a déjà financé des infrastructures en lien avec la mobilité sur le sol français à hauteur de 121 millions de francs suisses (40 millions pour cette cuvée). Sans ces subsides, le territoire n’aurait clairement pas le même visage… La confirmation définitive de l’Office fédéral du développement territorial interviendra en septembre. Une simple formalité.
Pour l’ensemble de l’agglomération franco-valdo-genevoise, la contribution fédérale s’élève à 140 millions de francs suisses (40 millions, donc, pour la seule partie française). Certains des autres dossiers retenus intéresseront notamment les frontaliers.
Il en va ainsi des projets genevois tels que le réaménagement des espaces publics autour de la gare Cornavin (espaces publics et tram), l’adaptation de la ligne de tram rue des Terreaux-du-Temple ou encore des voies vertes en direction de Bernex et de Versoix.