Législatives: Virginie Duby-Muller satisfaite de son «avance très nette»

Valérian Vervoort (Nupes) aura fort à faire face à Virginie Duby-Muller (Les Républicains) au second tour.
Valérian Vervoort (Nupes) aura fort à faire face à Virginie Duby-Muller (Les Républicains) au second tour.

Valérian Vervoort (candidat de la Nupes arrivé en seconde position avec 21,71 % des voix et qualifié pour le second tour)  : « Je ne suis pas surpris par ma qualification car Emmanuel Macron a été élu par défaut. C’est un revers pour La République en marche que son candidat soit évincé dès le premier tour. Je me réjouis que cinq candidats sur six passent au second tour en Haute-Savoie.

Nous avons un programme cohérent et réalisable qui changera la vie d’un grand nombre de personnes et bénéficiera à 98 % des Français, y compris à ceux qui gagnent autour de 4000 euros net par mois car ils paieront moins d’impôts.

Mon score à Annemasse (30,26 %) n’est pas étonnant car il s’agit de la quatrième ville la plus inégalitaire de France, avec une vie chère, des loyers élevés…

J’ai bon espoir de faire un beau score au second tour, à condition que les jeunes et les personnes issues d’un milieu populaire se mobilisent. Celles issues d’un milieu aisé peuvent être intéressées par le fort accent écologique de notre programme. À Annemasse par exemple, la résilience alimentaire est inférieure à 1 %. Nous sommes le seul parti qui écoute les scientifiques. Nous n’avons plus que trois ans pour agir, sans quoi nous subirons implacablement les conséquences du réchauffement climatique.

Lors de la semaine de l’entre-deux tours, nous allons continuer à faire ce que nous avons fait jusqu’ici, c’est-à-dire du porte-à-porte, discuter sur les marchés… Nous allons aussi réexpliquer l’importance des législatives, qui sont à mon sens les élections les plus importantes pour un Français. »

Viginie Duby-Muller (candidate des Républicains arrivée en tête au premier tour avec 31,26 % des voix)  : « Je suis satisfaite de cette avance très nette. Ces dernières semaines, mon ressenti de terrain était positif mais je suis restée mobilisée jusqu’à dimanche car j’ai été échaudée par le premier tour en 2017 (où elle avait été devancée par Laura Devin, NDLR). Mon expérience, mon assiduité, mon travail de proximité et mon ouverture d’esprit ont payé. Je reste mobilisée à Annemasse, bastion de la gauche, où je résiste finalement assez bien (369 voix d’écart avec Valérian Vervoort) et où j’arrive même en tête dans certains bureaux de vote.

Pour le second tour, on retrouve un clivage droite/gauche classique. Mon adversaire est une personne parachutée (Valérian Vervoort habite à Reignier, qui fait partie de la troisième circonscription, NDLR) qui n’a pas d’ancrage, au sein d’une coalition extrémiste qui s’effondrera au lendemain du second tour. Le programme de la Nupes est dangereux pour le pays, avec des promesses irréalisables, notamment sur la réforme des retraites.

J’espère qu’Antoine Vielliard appellera à faire barrage contre la Nupes. Les intérêts du territoire et du département doivent primer. Je n’ai jamais été dans une opposition systématique, j’ai toujours été pragmatique et je m’inscris dans une démarche constructive.

J’animerai deux réunions publiques durant l’entre-deux-tours, mercredi à Chêne-en-Semine et vendredi à Vétraz-Monthoux. »

Magalie Luho (déléguée départementale du Rassemblement national, quatrième avec 12,10 % des voix)  : « Je remercie l’ensemble des électeurs qui ont voté pour moi. Je ne suis pas déçue par mon score, au contraire. Nous progressons sur l’ensemble du territoire national. En Haute-Savoie, je me réjouis de la qualification pour le second tour de Dominique Martin dans la sixième circonscription. Nous n’avons vraiment pas à rougir. La forte abstention ne nous a pas desservis.

Le travail a été fait, nous sommes présents constamment, nous discutons avec les électeurs, nous allons sur les marchés.

Je ne regrette pas la candidature de Nicolas Bailly (Reconquête et anciennement Rassemblement national, arrivée cinquième avec 4,04 %). Il a été présent des années au Rassemblement national, je le respecte.

Pour le second tour, je n’appelle à voter ni pour Virginie Duby-Muller (Les Républicains) ni pour Valérian Vervoort (Nupes). La consigne de Paris est claire : nous ne soutiendrons ni McKinsey (référence au cabinet de conseil abondamment sollicité par Emmanuel Macron lors du mandat 2017-2022, NDLR) ni ceux qui défendent le port du burkini (référence à la gauche, NDLR). »