Du purin déversé sur les façades et les voitures. C’est le spectacle auquel ont dû assister les employés de France Nature Environnement, d’Asters, le Conservatoire d’espaces naturels, ainsi que des autres organisations qui siègent dans ces locaux situés route du Vieran à Pringy.
Cet acte de vandalisme s’est produit dans la nuit de dimanche à lundi, selon l’association FNE. « Dix tonnes de lisier ont été répandues sur les façades et les véhicules garés là, et un énorme tas de fumier bloque la porte d’entrée du bâtiment. C’est déplorable ! », écrit l’association.
Une enquête ouverte
Le parquet d’Annecy a ouvert une enquête pour identifier le ou les auteurs de cet acte de vandalisme. Aucun individu n’a été placé en garde à vue et une plainte a été déposée. « La priorité est de calmer le jeu et de faire redescendre la pression dans les deux camps », intervient la Procureure de la République d’Annecy, Line Bonnet.
C’est la deuxième fois en l’espace de six mois que ce bâtiment est vandalisé, depuis le 29 novembre 2021. « Du fumier, de la paille et des pneus avaient été déversés devant le siège de FNE Haute-Savoie. La présence de gendarmes et des tirs de gaz lacrymogènes avaient été nécessaires pour calmer les ardeurs violentes de certains manifestants », rappelle France Nature Environnement.
Plus d’abattage préventif
Cet incident intervient après la décision du tribunal administratif de Grenoble, d’annuler la mesure qui prévoit l’abattage de 170 bouquetins dans le massif du Bargy. « Aujourd’hui, FNE Haute-Savoie est devenue une cible facile, un bouc émissaire pour certains agriculteurs qui font face à une situation que nous savons inquiétante pour eux, mais qui doit trouver sa résolution sous la responsabilité de l’Etat français, guidé par les avis scientifiques », explique l’association.
Vendredi 20 mai, - soit après la décision du tribunal et avant l’acte de vandalisme -, le préfet de la Haute-Savoie, Alain Espinasse, a pris de nouvelles mesures pour faire abattre uniquement les bouquetins contaminés.
Pour rappel, cet arrêté préfectoral d’abattre les 170 bouquetins du Bargy avait été pris suite à la détection d’un cas de brucellose sur une vache d’un élevage de Saint-Laurent, et qui a entraîné l’abattage de tout le cheptel, soit 235 bovins. L’association souligne qu’elle avait elle-même dénoncer cette mesure, le 16 novembre dernier, « d’abattre toutes les vaches saines alors qu’une seule vache était contaminée ».