Et en découvrant le parcours du tout jeune patron, le proverbe « la valeur n’attend pas le nombre des années » prend tout son sens. Après avoir décroché un CAP puis un brevet professionnel à la boucherie-charcuterie de Mercury, Dylan Castellettaz est recruté aux Halles Paul Bocuse à Lyon, alors coachées par un meilleur ouvrier de France. Si le jeune professionnel tient la cadence, il ne s’habitue pas à l’ambiance et préfère rebondir dans une boucherie du 7e arrondissement, assuré qu’il pourra se présenter à des concours nationaux tout en exerçant son métier : « L’un de mes rêves, confie-t-il, c’est de devenir Meilleur Ouvrier de France, mais avant cela, la boutique que nous venons d’ouvrir avec Marion reste l’objectif principal ». Car il y a quelques mois, Gilles Donzel appelle le jeune homme pour l’informer qu’il vend son commerce, une sacrée opportunité pour Dylan, à la fois professionnelle et affective : « Depuis plus de 100 ans, ma famille évolue dans le commerce du centre-ville, c’est une fierté de m’inscrire dans leur lignée ».
Une implantation historique, mais une vision de la vente moderne revendique-t-il : « J’entends casser les codes et incarner une boucherie qui évolue. L’idée, c’est manger moins mais mieux avec un approvisionnement local : les agneaux viennent de Saint-Paul/Isère, les bœufs de Saint-Vital, les veaux de la Motte-Servolex et les porcs de Chambéry. Il n’y a que les volailles où je n’ai pas encore trouvé de solution de proximité. Et je vais travailler à l’ancienne en choisissant mes bêtes sur pied ».
« Sans équipe, pas de boutique »
Si Dylan est ambitieux, il fonctionne avec un profond respect pour ceux qui l’ont précédé : « Depuis mon arrivée, j’ai modifié des éléments à la marge, mais il n’est pas question de tout révolutionner. Grâce à Gilles Donzel qui a la gentillesse d’accompagner ma reprise, je continue d’apprendre et progresser ». Dès le mois de septembre, la Maison Castellettaz sera dotée de fours, « ce qui va nous permettre de travailler nos viandes de A à Z et proposer aux clients plats du jour, menus et recettes à la carte » En tout, la boutique dispose de 11 mètres linéaires, ce qui permet la mise en place d’une grande variété de produits dont tout pour le barbecue.
A 22 ans, Dylan a une vision bien marquée des ressources humaines « sans équipe, clame-t-il, pas de boutique, je mise tout sur elle pour que l’activité tourne avec une belle ambiance de travail. C’est essentiel ». Avec la même ferveur, il rend hommage à sa famille et sa compagne, « sans eux, jamais je n’aurais pu concrétiser ce projet, ça je ne l’oublie pas ».
« J’ai envie de m’investir dans et pour le centre-ville »
Il sait d’où il vient, où il veut aller… et compte bien utiliser tous les vecteurs de communication modernes pour le souligner : « La boucherie sera connectée sourit Dylan. Je vais mettre en avant l’équipe, la qualité de nos viandes et les animations que nous mettons en place. Le client, il faut aller le chercher, pas attendre qu’il vienne, et même si nous avons réalisé de supers débuts, il n’est pas question de s’endormir sur nos lauriers ».
Des animations, il y en a déjà, et des projets, Dylan en travaille. Certains secrets pour le moment, d’autres qu’il n’hésite pas à afficher : « J’aimerais que notre métier soit un spectacle, que les gens puissent voir comment nous travaillons avec une découpe en direct ! » Avec une constante : « J’ai envie de m’investir dans et pour le centre-ville ».
Oui, à 22 ans, la valeur, qu’elle soit humaine ou professionnelle, n’attend pas le nombre des années !
MAISON CASTELLETTAZ
51, rue de la République
ALBERTVILLE
Tél : 04 79 32 25 46
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