La Léchère
Quel est le projet que vous défendez pour les élections législatives ?
Cédric Morand : On est dans une période où tout est urgent : le projet social, l’indépendance énergétique et industrielle et la planification écologique qui va générer de nombreux changements. Les points essentiels : au sortir du Covid, c’est la refonte majeur de l’hôpital et arrêter la marchandisation de la santé. Ça va nécessité un travail sur la reconnaissance des compétences et des statuts. Ensuite, il y a la question sociale. Les gens s’enfoncent dans la misère avec la hausse des carburants. On va proposer un blocage des prix sur les produits de première nécessité. Et la retraite à 60ans. Le PIB est 10 fois plus riche qu’au sortir de la guerre et on est pas capable de mettre la retraite à 60 ans. Les dépenses sont mal réparties. Enfin, la problématique de la jeunesse avec une allocation d’études pour l’autonomie à 1068 €.
Quels sont les problématiques locales sur lesquelles vous voulez mettre l’accent?
L’industrie et la perte d’emploi avec l’exemple de Ferrropem qui fait des bénéfices et qui vient de fermer son usine de Chateau-Feuillet. Le Covid ne nous a rien appris : avec le silicium on perd de l’indépendance. Ça sert dans les panneaux photovoltaïques notamment.
Comment allez vous voter à l’assemblée nationale sur les sujets qui font l’objet de l’accord avec les verts, les communistes et les socialistes?
L’accord ne tient que parce que l’on s’est entendu sur une programmatique. Cette dernière est à 98% la même chez les verts, les communistes et les socialistes. Sur les désaccords, ils conservent leur indépendance de vote et nous la nôtre.
Comment allez vous travailler avec la circonscription et garder un ancrage local?
Je ne suis pas un parachuté. je vis ici, j’ai des attaches ici et dans la région. Pour travailler au plus près des gens, j’aurai une permanence sur le territoire et un cabinet dédié à cette activité. Le lien avec les élus est totalement dévoyé, c’est pour cela qu’on a des gens qui ont voté Rassemblement national. Ils veulent que ça change et il faut le prendre en compte.
En tant que député qu’auriez vous fait de plus pour Ferropem si vous aviez été élu?
On peut préempter le site et mettre en place un repreneur. L’Etat pourrait le faire. L’idée serait de mettre en place des outils économiques pour que les ouvriers reprennet leur usine en Scop comme les Fralib à Aubagne. Avec deux fours, il serai rentable. C’est le rôle du député de prévoir ce genre d’outils.
Cédric Morand a 49 ans, il est infirmier libéral à La Léchère depuis 3 ans et est arrivé en Savoie depuis 4,5 ans. Il vit à Notre-Dame de Briançon est marié et à une fille de 29 ans. Il milite depuis sa jeunesse où il a travaillé à Clermont-Ferrand à l’usine Michelin.
Dominique Thibault habite Notre-Dame de Briançon depuis 39 ans. Enfant, elle a baigné dans la politique par une père socialiste et une grand-mère communiste. Elle a 71 ans et retraitée. Elle était second de cuisine saisonnière en station. Elle est sensible au réchauffement climatique.