Agglo Albertville
Lors du conseil d’Arlysère du 12 mai 2022 à la Halle olympique, Franck Lombard le président de l’agglo a évoqué le projet hydrogène en préalable des délibérations. « Nous avons été démarchés pour l’implantation à Albertville d’une station de recharge à hydrogène dans le cadre de l’appel à projet « Zéro émission valley ». C’est ce qui a été fait à Chambéry et ce qui est en cours de construction à Moûtiers ». Même si le président juge cette proposition intéressante, il ne veut pas se limiter à cela. « On veut l’aborder de manière pleine et entière. Nous voulons produire notre propre hydrogène. Nous avons commencé à travailler avec EDF et des privés dont Vicat puisqu’il a des camions à hydrogène qui sont prévus dans ses transports. »
Un potentiel de consommation à évaluer
Mais cela suppose un examen approfondi pour connaître le réel potentiel de cette énergie dans les déplacements. « Le vrai sujet c’est de savoir quels sont les utilisateurs et la capacité à consommer cet hydrogène. Nous avons regardé notre flotte, comme la ville d’Albertville et d’Ugine pour voir quels étaient les camions et/ou les camionnettes et ou les véhicules qui puissent être rétrofuités, c’est-à-dire qu’il y a un équipement dans le moteur qui permet de fonctionner à l’hydrogène. Sur nos camions d’ordures ménagères, il n’y a qu’une partie qui pourrait l’être. Il en va de même pour nos bus. Et l’autre partie il faudra attendre et/ou acheter des camions à hydrogène avec un coût qui aujourd’hui est assez élevé », poursuit l’élu.
Avoir un hydrogène vert
Le problème est que si l’agglo se dote uniquement d’une station de recharge, l’hydrogène viendrait de Grenoble. « On se pose des questions quant au bilan carbone de tout cela », souligne l’édile qui veut un hydrogène vert. « Si on avait uniquement une borne de distribution on ne sait pas quel serait le coût du carburant vendu et s’il serait vert », insiste le président.
« Nous regardons comment nous pourrions constituer une société de projet avec EDF, des privés et la ou les collectivités pour avoir un électrolyseur, fabriquer notre hydrogène et avoir un distributeur sur Albertville pour après en mettre sur d’autres secteurs en fonction des coûts », expose le président.
Un électrolyseur possible sur Venthon ?
Cet électrolyseur pourrait potentiellement se situer à Venthon au pied du Doron, à côté de la centrale EDF. « Nous avons demandé à La Bâthie, mais EDF nous a dit que ce n’était pas possible. Venthon, il y a encore des points d’interrogation mais nous étions ce matin avec RTE et on sait qu’ils ne produisent pas toute la capacité sur les barrages du Beaufortain. Il y a encore de la possibilité. Ce qui veut dire qu’on pourrait récupérer de l’électricité verte directement et la transformer en hydrogène », avance Franck Lombard qui précise qu’à ce jour il n’y a aucun engagement financier pour l’agglo.
Laurent Graziano, élu d’opposition à Albertville est intervenu pour demander pourquoi la retransmission du conseil communautaire en direct ou en différé n’était plus accessible au public. « C’est dommage de ne pas laisser l’accès au public éloigné. Ce n’est pas toujours facile de se rendre au conseil ». Franck Lombard, le président, lui a répondu : « Notre souhait, c’est de pouvoir déplacer le conseil et de ne pas être dans la même salle. Par conséquent, cela a un coût énorme pour la retransmission. C’est un vrai choix, on va le mettre en discussion lors d’un prochain conseil ».
C’est le même promoteur que celui du Clos des Capucins à Conflans qui devrait acheter l’ancienne maison des jeux (et ancien tribunal) située à l’angle de la rue de la République et de la rue Pargoud : BMB concept notamment emmené par Arnaud Collier. Ce dernier s’il n’a pas voulu s’exprimer sur le projet, le compromis n’étant pas encore signé n’y fera pas du commerce. « Après avoir fait visiter à plusieurs enseignes, il s’avère que c’était impossible de faire un commerce à cet endroit, même si la localisation plaisait », assure le maire d’Albertville, Frédéric Burnier Framboret. Mais « ce projet correspond aux attentes de la mairie d’Albertville sur le contenu » a assuré le président de l’agglo, Franck Lombard qui n’a pas donné de précisions sur ce dernier.
Une vente définitive pour la fin de l’année
Le maire d’Albertville nous a néanmoins confié que BMB concept envisageait d’y créer de la restauration en rez-de-chaussée et des bureaux et peut-être quelques logements à l’étage.
Le prix de la vente s’élève à 580 000 euros. « Aujourd’hui, on est en mesure de signer un compromis de vente qui ferait que vers la fin de l’année (permis de construire dépose et obtenu), la vente serait définitive », a annoncé Franck Lombard rappelant que ce bien qui appartenait précédemment au département avait été cédé à l’agglo au moment de l’ouverture de Tremplin 92. Avant de conclure : « On a récupéré ce bâtiment en vue de la valoriser, de le vendre et nous permettre de mieux financer un certain nombre d’opérations ».
Déployer une micro-folie itinérante, c’est un des axes que l’agglo a choisi de mettre en avant pour travailler avec les acteurs culturels et artistiques du territoire à son projet de développement culturel. Arlysère doit ainsi répondre à l’appel à projets du ministère de la culture sur le déploiement de cet outil. Comme l’a rappelé, Martine Buissard chargée de mission à l’agglo les micro-folies « sont un outil numérique, un musée numérique (…) destiné à être interactif et à présenter les grandes œuvres de l’esprit de l’ensemble des grands musées de France et d’autres pays comme du spectacle vivant et de la culture scientifique et technique ».
Dans des lieux qui ne sont pas forcément culturels
Cette micro-folie, l’agglo l’imagine itinérante. « Elle sera itinérante dans ce qu’on appelle des flight-cases qui pourront circuler et toucher les habitants dans des lieux qui ne sont pas des lieux culturels », présente la chargée de mission qui avec Pierre Loubet, vice-président à la Culture a présenté le travail en cours sur le projet de développement culturel.
Sur ce dernier dossier, l’agglo compte « avancer en marchant, c’est-à-dire avoir une démarche de coopération avec les partenaires culturels et artistiques du territoire et une démarche transversale entre les différentes disciplines artistiques », conclut la chargée de mission. C’est à ce titre qu’elle veut développer sa micro-folie et également un travail en direction des plus jeunes avec l’éducation artistique et culturelle, à l’image de ce que fait déjà la ville d’Albertville.