Thonon : des achats de terrains pour agrandir la ‘‘plaine de loisirs’’ de Saint-Disdille

«   La Municipalité a le projet de relancer le rayonnement sportif de la Commune notamment par la remise à niveau de ses équipements. » C’est par cette phrase écrite dans la délibération qu’ont été introduites, lors des deux derniers conseils municipaux de Thonon, des acquisitions foncières au sein de ce que la Ville nomme la ‘‘plaine de loisirs’’ de Saint-Disdille.

Lors de la séance du lundi 25 avril, les élus ont ainsi approuvé l’achat de deux terrains constructibles, d’un total de près de 2 400 m2, situés au 103, avenue de Saint-Disdille. Pour cela, la Ville devra débourser 656 700 euros, un prix supérieur à l’estimation domaniale de la direction générale des finances publiques (DGFIP) qui l’avait établi à 597 000 euros. Cet achat fait suite à celui effectué lors du conseil de mars. C’est une maison d’environ 100 m2, située au 107 bis, avenue de Saint-Disdille, qui avait alors été acquise pour 530 000 euros. Un prix là encore supérieur à l’estimation de la DGFIP (490 000 euros). Ce qui, lundi dernier, a amené Thomas Barnet, élu de l’opposition, à s’interroger sur l’éventuel effet d’aubaine dont profiteraient les acheteurs.

Pas de projet pour le moment

Rappelons que dans le cadre d’un plan d’action foncière, la municipalité thononaise a décidé de se porter acquéreuse des propriétés en vente autour des équipements amenés à se développer. S’agissant du secteur de Saint-Disdille, la Ville est intéressée par les terrains compris entre le camping et les jardins familiaux. « Le secteur présente de longue date une vocation touristique et sportive à proximité du lac (…) (Il) présente déjà des équipements sportifs, qu’ils soient publics ou privés, qui sont en partie morcelés par la présence d’habitat » précise la délibération. L’objectif de ses acquisitions est « d’éviter d’accroître le morcellement des activités » afin de permettre « la faisabilité future des projets ». Interrogé par son opposante, Astrid Baud-Roche, sur la nature de ces projets, le maire, Christophe Arminjon, a répondu que « pour l’instant, il n’y en a pas », et qu’il s’agit de réserve foncière à moyen terme.