Selon l’établissement et le père de l’enfant, il ne s’agit pas d’une agression, mais d’un accident, le nez de son fils ayant été entaillé par une lame de couteau dépassant du cartable d’un autre élève qu’il a croisé dans les couloirs. Reste à savoir ce qu’elle faisait là.
Un simple pansement
« Mon fils s’est rendu à l’infirmerie, elle était fermée, c’est finalement l’assistante sociale qui a posé un pansement sur sa plaie. L’établissement a tenté de nous prévenir, mais ma femme et moi nous étions au travail, nous n’avons pu entrer en contact que plus tard. Ils ont écouté mon fils, ils nous ont parlé. Je regrette toutefois que les pompiers n’aient pas été prévenus, des points de suture auraient été bienvenus. Après coup, c’était trop tard. J’aurais aimé aussi obtenir une déclaration d’incident valable. Mon fils s’est vu attribuer cinq jours d’ITT »
Concernant l’objet tranchant, le collège a d’abord cru à une pointe de compas.
« Mais ce ne pouvait pas être ça, confie le père. Pour preuve, l’enquête ouverte pour l’occasion a permis aux gendarmes d’Ornex de retrouver lundi matin le couteau dissimulé dans le faux-plafond des toilettes. » Selon lui, son propriétaire s’en serait débarrassé pour éviter les ennuis : pas facile de justifier la possession d’un tel engin, d’une longueur de 20 à 30 cm, dans un établissement scolaire. Un silence tacite a fait le reste.
Des signes d’insécurité ?
Pour le père de la victime, le propriétaire du couteau s’en serait muni après avoir été lui-même victime d’une agression quelque temps plus tôt. « Il y a de l’insécurité dans ce collège. Le 12 mars, un adulte s’en est pris à des élèves. Une autre fois, un élève a été tabassé par des 4e et 3e. Certains élèves ont peur de venir à l’école. » Des propos dont nous n’avons pu obtenir confirmation. Le père souhaite néanmoins davantage de sécurité, des caméras de surveillance notamment.
Contacté par nos soins, le principal du Joran nous a renvoyés vers le rectorat.
La réponse du rectorat
« Nous accordons une grande vigilance au climat scolaire qui est une condition essentielle de la réussite et l’épanouissement de nos élèves : les services académiques n’ont constaté aucune insécurité croissante dans le collège Le Joran de Prévessin-Moëns », confie le service communication de l’académie à Lyon.
« Effectivement, vendredi dernier, un élève a été blessé accidentellement et l’équipe pédagogique prend actuellement les sanctions qui s’imposent au regard des circonstances de cet incident », poursuit le rectorat.
« Les soins prodigués par l’assistante sociale ont été donnés en correspondance avec la blessure superficielle de l’élève, l’infirmière étant en temps partagé elle était en déplacement dans une école au moment des faits. La sécurité et la santé de la communauté éducative sont des priorités. »