Annecy : pourquoi le chantier du Haras coûtera plus cher que ce qui était prévu au départ

Le projet du Haras a été adapté par la nouvelle majorité en intégrant notamment un café associatif.
Le projet du Haras a été adapté par la nouvelle majorité en intégrant notamment un café associatif. - Ville d’Annecy

Elle est « loin d’être anodine ». Le conseiller municipal d’opposition Antoine Grange a épinglé, lors du dernier conseil municipal d’Annecy du 31 janvier, l’augmentation du coût du Haras. « Un projet, certes vitrine, mais qui se rapproche de plus en plus de la folie des grandeurs qui était celle de la municipalité précédente », a-t-il taclé, en faisant le lien entre cette augmentation et la hausse des impôts locaux. Et l’élu du groupe Les Annéciens de critiquer « l’agrandissement du projet », qui prévoit davantage de spectateurs en salle de projection, la création d’un entresol, de liaisons entre des bâtiments et une augmentation des surfaces.

Plus de 25 millions d’euros

La hausse en question est de 12,7 % a reconnu Fabien Géry. L’enveloppe des travaux est en effet passée d’environ 22,5 à 25,3 millions d’euros (hors taxe) entre le concours initial et l’avant-projet définitif. Plusieurs raisons à cela, d’après le maire adjoint à la culture : à la fois le choix de faire du chauffage par géothermie, la conservation et rénovation d’un bâtiment qui fera office de bâtiment technique et de salle supplémentaire ou encore la nécessité de maintenir une température de 26ºC dans la halle gourmande. « Ce n’est pas des choses démesurées », estime-t-il.

En revanche, le parc du Haras est bien agrandi alors que la place de la fontaine a été réduite. Et l’ancienne maison des directeurs, qui n’avait pas de destination, deviendra un café associatif suite à la consultation citoyenne.

Il ne faut pas non plus oublier que, « comme dans n’importe quel projet, vous avez des ajouts », souligne Fabien Géry. L’intégration de WC publics dans le parc – qui n’étaient pas prévus – en fait partie, tout comme la flambée du prix des matières premières.