Prix des logements neufs : Annecy devient plus chère que Lyon!

Le prix moyen des appartements neufs est de 5 386 euros le mètre carré sur le Grand Annecy, soit 2,3 % plus cher que dans la Métropole de Lyon.
Le prix moyen des appartements neufs est de 5 386 euros le mètre carré sur le Grand Annecy, soit 2,3 % plus cher que dans la Métropole de Lyon.

La cité lacustre plus onéreuse que la capitale des Gaules ! C’est le constat qui ressort des chiffres du marché des logements neufs, présentés jeudi 10 février par la Fédération des promoteurs immobiliers des Alpes. Le prix moyen des appartements au mètre carré a ainsi atteint 5 386 euros en 2021 sur le secteur de l’agglomération du Grand Annecy contre 5 262 pour la Métropole de Lyon.

« Les prix moyens sont très chers par rapport à d’autres communes, commente Vincent Davy, nouveau président de la FPI Alpes. Le Grand Annecy est le plus cher des territoires » sur le périmètre de la fédération (Savoie, Haute-Savoie, Drôme, Isère et Hautes-Alpes).

Et encore, ce prix moyen est probablement sous-évalué, selon lui, en raison de la conjoncture. Le nombre de logements neufs mis en vente est tombé à 571 l’an dernier contre 983 en 2019, soit une chute de 42 %. « Il y a beaucoup moins de biens vendus sur les secteurs prisés comme les bords du lac ou le centre-ville », remarque Vincent Davy. Leur valeur n’est donc pas prise en compte pour le calcul des indicateurs de l’année écoulée.

À cause de la faiblesse de l’offre, la hausse risque de se poursuivre

La tendance n’est pas près de s’inverser, estiment les promoteurs. Car, au traditionnel décalage entre l’offre et la demande de logements que l’on connaît bien à Annecy, en raison de l’attractivité du territoire et de sa croissance démographique, s’ajoute une nouvelle donnée politique. L’arrivée en 2020 d’une majorité municipale de gauche et écologiste, qui a remis à plat les règles d’urbanisme et refusé des permis de construire, aurait accentué le phénomène, d’après la FPI Alpes.

Résultat, l’offre disponible fin 2021 sur l’agglomération annécienne était seulement de 480 logements neufs, en recul de 44 % par rapport à 2019. « Il y a moins de logements à l’offre, les prix vont augmenter », pronostique Vincent Davy.

Preuve que l’on est face à « un marché très très tendu », la durée d’écoulement des biens n’était que de 6 mois l’an dernier au lieu des 15 mois théoriques. Combien de temps encore durera cette flambée ? « On ne peut pas le prédire. »