Vous êtes issue d’une lignée de cuisiniers, pourtant la cuisine ne s’imposait pas comme une évidence ?
C’était peut-être justement trop évident ! Quand j’ai commencé il y a presque 30 ans, la voie des femmes n’était pas vraiment ouverte. J’ai fait des stages dans les univers de la mode et du champagne, ils m’ont donné la vision de ce que je voulais faire. J’aime la confection et le côté artisanal des choses. J’ai voulu revenir dans la maison familiale et apprendre la cuisine de mon père à la fin de mes études. Brutalement, quatre mois après mon arrivée, mon père est décédé. Mes premiers pas ont été très difficiles. C’est peut-être pour cela que je suis allée chercher les choses plus loin. On se révèle davantage dans les moments de difficulté.