La folle histoire de l’absinthe

L’absinthe, au passé sulfureux, revient au goût du jour.
L’absinthe, au passé sulfureux, revient au goût du jour.

Dans cette contrée un peu perdue du Jura suisse, se niche Môtiers, à 30 kilomètres de Neufchâtel. Si certains y voient l’un des dix plus beaux villages de Suisse, cette charmante localité doit sa réputation à la fameuse « fée verte ». En effet, dès 1763, la Mère Henriod, une herboriste du cru, reprend une recette médicinale contre les douleurs à l’estomac et la transforme en élixir d’absinthe. Trente ans plus tard, sa potion magique est consommée dans toute la région.

Flairant la bonne affaire, Daniel Henri Dubied y crée la première distillerie. Par la suite, son gendre, Henri-Louis Pernod (à l’origine du fameux groupe du même nom), franchira la frontière pour lancer sa production d’absinthe à Pontarlier. Ainsi en France, dès 1820, l’ancien médicament devient un apéritif populaire, dont la teneur en alcool est de… 70 % ! Intellectuels et artistes, de Toulouse-Lautrec à Van Gogh, Musset, Rimbaud et Verlaine, raffolent de cette eau-de-vie.

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