La ligne de chemin de fer Annemasse – Samoëns relie la vallée du Giffre au Genevois à partir du 1er novembre 1891. Elle remplace le service de diligence qui fonctionnait jusqu’alors. Ce réseau est exploité dès 1892 par la compagnie des Chemins de fer économiques du Nord (CEN). La ligne principale Annemasse – Samoëns longue de 44 kilomètres présentait autant un intérêt économique que touristique. Trois autres embranchements existaient : Bonne – Bonneville ; Saint-Jeoire – Marignier et Pont-de-Fillinges – Boëge. « Jusqu’en 1930, c’est un train vapeur qui circulait. Il fallait quatre heures pour relier Annemasse à Samoëns. L’hiver, par temps de neige, les voyageurs devaient descendre pour pousser le train sur les parties montantes ! Le réseau est électrifié en 1932 et permet de désenclaver les communes rurales. C’est à cette occasion que le tunnel des Tines est percé », complète Christian Gosse bien aidé par l’ouvrage de Jacques Chapuis et Jacques Renaud.
Le développement de la voiture et du camion dans les années cinquante engendra le déclin du rail et «le petit train» fit son dernier voyage le 14 mai 1959. « À son apogée en 1951, 480 000 voyageurs circulaient sur la ligne, ainsi que 7 000 tonnes de fret. »
