Dans le collimateur de la Répression des fraudes
Pour avoir analysé 140 produits vendus sur le site wish, au seuil des normes en vigueur en France, la DGCCRF, la répression des fraudes, a demandé le déréférencement du site de vente en ligne américain. Les résultats des tests montrant que 90 % des appareils électriques analysés étaient considérés comme dangereux, 62 % pour les bijoux et 45 % pour les jouets.
Une demande sous le coup d’une menace du gouvernement
La demande faite par la DGCCRF a été immédiatement prise en compte par le gouvernement et par Bruno Le Maire le ministre de l’Economie et des Finances qui a durci le ton, ce mercredi 24 novembre. « Plusieurs fois, nous avons rappelé à l’ordre le site Wish, car il ne respecte pas les règles de protection des consommateurs. Certains jouets sont dangereux pour la santé de nos enfants, certains plastiques sont cancérigènes », a-t-il indiqué répondant aux questions de France Info. Ajoutant : « Le numérique n’est pas au-dessus des lois ». Et allant même plus loin en menaçant le site, s’il ne se met pas en conformité très rapidement, d’interdiction du territoire français.
Les raisons invoquées
« L’enquête a permis de révéler la mise en vente d’un grand nombre de produits non-conformes et dangereux, avec des taux de dangerosité particulièrement élevés pour certaines familles de produits », a souligné le ministre de l’Économie.
Les manquements aux règles de sécurité et de protection des consommateurs sont les principaux griefs émis à l’encontre du site américain. « « Des jouets » vendus sur ce site sont dangereux pour la santé de nos enfants. Des morceaux peuvent se détacher, ils peuvent les avaler. Certains plastiques sont cancérigènes », a détaillé Bruno Le Maire sur France Info. « Nous avons plusieurs fois rappelé à l’ordre le site Wish [en juillet, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes a enjoint le site de se mettre en conformité dans un délai de deux mois]. Il ne répond pas à nos demandes de respect des règles de protection du consommateur. »
Appel à la prudence
Requête que n’a pas suivie le site Wish qui se voit aujourd’hui sous le coup d’une sanction plus sérieuse et d’une menace encore plus sévère.
S’il n’est plus accessible par le biais des moteurs de recherche, le site restera toutefois accessible en tapant directement son adresse. Mais pour tout un chacun, l’intervention publique de Bruno Lemaire à la veille du black friday et des fêtes de fin d’année, grande période de consommation et d’achats, doit être entendue comme un appel à la prudence et à la prise de conscience des risques encourus avec ce site de vente en ligne.