Après un cursus classique et son apprentissage, Thierry Mort-Bontemps est parti à 17 ans et demi à Paris. « Pour voir autre chose et me perfectionner », se souvient-il. Pas n’importe où, dans le salon réputé des frères Joffo (l’un d’eux, Joseph, a raconté son enfance juive sous l’Occupation dans le livre Un Sac de billes). Ils étaient alors « les spécialistes de la coupe aux ciseaux », commente-t-il. Le futur coiffeur annécien y croise alors « des gens avec des particules, pas mal de Madame de… », pour lesquels il garde encore une certaine discrétion. La femme du Shah d’Iran en faisait notamment partie. « C’était haut de gamme. »