Noël en Suisse : en avant les histoires !

Un championnat du monde de pères Noël

Eh oui, même les pères Noël ont leur championnat du monde. Cette compétition complètement loufoque a vu le jour il y a vingt ans en Suisse, dans les Grisons et plus précisément dans le village de Samnaun. Cette année, le site de la commune indique qu’il aura lieu le 26 novembre.

Au programme, des concours endiablés pour déterminer qui sera le plus à même d’irriguer le monde entier de cadeaux ! Il y a bien sûr des courses de ski, en traîneau ou en raquettes, mais les équipes de pères Noël s’affrontent aussi dans des épreuves de sculpture de blocs de glace, d’escalade de cheminées ou encore de décoration de pains d’épices. Décidément, la Suisse ne cessera jamais de nous surprendre.

La Neuvaine de Noël de Morcote

En VO, cela donne La Biciocada de Morcote. Dans cette commune située dans le Tessin, on sait préparer Noël ! La preuve avec une tradition qui se déroule, comme son nom l’indique, sur neuf jours. Entre le 16 et le 24 décembre, des sonneurs de cloches se réunissent à l’intérieur du clocher de l’église du village où une pièce est chauffée par une cheminée et peut accueillir jusqu’à 15 personnes. Tous les soirs, de 20 h à 23 h, ils grimpent à l’échelle à tour de rôle pour faire sonner les cloches et ainsi annoncer l’arrivée de Noël. Ils s’installent aussi autour d’une table pour partager pain, fromage, saucisson, lard, gâteaux et cafés face à la cheminée.

Cette tradition, ouverte au public, permet à des groupes d’une dizaine de personnes de se relayer pour assister au spectacle depuis l’intérieur du clocher. Bien sûr, ces visiteurs se doivent d’amener des victuailles pour nourrir ces sonneurs de cloches uniques en leur genre ! La veille de Noël, les cloches sonnent une dernière fois à la fin de la messe de minuit.

La tradition de la Saint-Nicolas

En France, on ne fête pas partout la Saint-Nicolas. Si le 6 décembre est une date à part dans le nord et l’est de la France, notamment en Lorraine, ailleurs, elle passe souvent à la trappe. De l’autre côté de la frontière, on ne badine pas avec cette tradition. Direction Friboug, dans le canton du même nom, où le premier samedi du mois de décembre est un jour de fête haut en couleur depuis plus de 100 ans ! Plus de 20 000 personnes se massent pour voir défiler la procession de Saint-Nicolas, patron de la ville. Vêtu de blanc, il part du collège Saint-Michel pour aller jusqu’à la cathédrale à dos d’âne, escorté par des pères fouettards effrayants, en distribuant notamment des biscômes (pain d’épices). Mais l’âne, « Babalou », de son petit nom, n’est pas l’unique moyen de transport de Saint-Nicolas en Suisse. A Brunnen, il traverse le lac des Quatre cantons en bateau alors qu’à Berne ou à Zurich, il peut conduire une moto ! Un peu moins bucolique, mais tout aussi impressionnant pour les grands enfants que nous sommes.

Les Nünichlingler et leurs chapeaux

Cette tradition n’est pas des plus féeriques au premier abord. Dans le canton de Bâle-Campagne, à Ziefen, un étrange cortège se met en marche à travers le village chaque 24 décembre au soir. Muets et sonnés par la cloche qui tinte autour de leur cou, ils déambulent derrière le plus grand qui porte une longue barbe blanche, une perche à la main. Celle-ci est enduite de suie et vise à barbouiller le visage de tous les curieux qui oseraient mettre le nez à la fenêtre ! Derrière, chaque homme vêtu d’un long manteau, porte un grand chapeau en carton noir pouvant atteindre deux à quatre de mètres de haut. C’est à celui qui aura le plus haut. Surnaturelle, cette procession dure quarante-cinq minutes, puis les participants se dispersent dans les troquets du coin.