Elle ne veut pas livrer sa véritable identité. « C’est pas ça qui est important », s’excuse-t-elle presque, déterminée. Ce qui est important, c’est ce livre, ce témoignage écrit du fond des tripes, terrible, puissant. Ce qui est important, c’est d’être arrivé à coucher cette déchirante histoire sur du papier, et de vouloir le glisser entre toutes les mains, pour témoigner. Pour donner de l’espoir à celles et ceux qui ont pu traverser pareille épreuve. « Même si je n’arrivais à sauver qu’un enfant, un seul, je pourrais mourir tranquille », glisse-t-elle.
Maddy Linah, donc, habitante du bassin aixois, dans la force de la quarantaine aujourd’hui, a vécu le pire.