Vous voyez la pub où des enfants crient « Petit Bateau » ? Dans quelques années, les mioches scanderont peut-être « Muse Underwear » ! La marque est toute récente et encore confidentielle mais son concept promet beaucoup. Derrière cette « première marque circulaire de culotte fabriquée en France » dixit sa génitrice, apparaît Clémence Cornet, une Genevoise de 24 ans qui a grandi à Ferney-Voltaire et qui vit à Dubaï, d’où elle gère de main de maître les premiers pas de sa petite entreprise.
Plus de 800 produits (culottes, tangas…) ont été écoulés après une campagne de financement participatif. Surtout, depuis début mars, un site internet marchand éponyme est né. « Ça part très bien, c’est très cool avec tout de même la crainte régulière de ne pas avoir commandé assez de stocks. On produit à flux tendus », souligne la jeune femme.
Une fibre provenant d’un bois de hêtre
Ses sous-vêtements, dont le nouveau venu boxer pour femme « pour arrêter de piquer celui de son copain », sont fabriqués à partir de modal, une fibre artificielle provenant d’un bois de hêtre issu d’une forêt européenne gérée de manière durable. Cette fibre tricotée vers Troyes « limite naturellement le développement de bactéries en laissant la peau s’hydrater, explique la cheffe d’entreprise qui vient d’embaucher sa première salariée, une community manager aux prérogatives élargies. Nos dessous garantis sans produits chimiques s’adressent à toutes les femmes, à celles souffrant de sècheresse intime, d’irritations, d’allergies, de problèmes de peau (eczéma, etc…). »
Cette idée a doucement germé dans l’esprit de Clémence. À la puberté, elle n’était pas à l’aise avec sa féminité. « J’étais moi-même sujette à des problèmes intimes, ça venait des culottes et je ne pouvais porter que des Petit Bateau en coton. À la vingtaine, j’en ai eu marre et j’étais frustrée car je n’ai rien trouvé d’autre. » Résultat, elle a lancé avec succès sa propre ligne de sous-vêtements. Culottée !
Tout en moins de 600 kilomètres
Tricotée vers Troyes, la culotte prend ensuite la direction de la région lyonnaise et de l’atelier de coupe, puis de transfert où le sous-vêtement intègre son logo, les informations liées à sa fabrication et son entretien, avant d’être assemblé toujours dans le Rhône à l’atelier de fabrication. « Tout acteur confondu, mes produits sont faits dans un rayon de moins de 600 kilomètres », assure Clémence Cornet.
Pas mal comparé à une culotte en coton et ses 40 000 kilomètres ! Chez Muse Underwear, même l’hébergeur internet, le logisticien ou les boîtes d’emballage sont français.