Il a pris quelques minutes, pour se confier aux nombreuses caméras qui lui faisaient face. Didier Noyer, le large portrait de son fils à la main, s’est exprimé mardi 11 mai au soir, peu après minuit, quelques minutes après la condamnation de Nordahl Lelandais à 20 ans de prison pour le meurtre de son fils Arthur, en avril 2017 à Chambéry.
Même si la famille n’a sans doute pas obtenu les réponses à toutes ces questions au cours de ce procès d’assises, le père d’Arthur semble quelque peu soulagé, quatre ans après les faits, d’obtenir cette vérité judiciaire. « Qu’il ait pris trente ans, vingt ans, quinze ans, ça ne nous ramènera pas Arthur. On voulait que la société reconnaisse que c’était meurtre, que notre fils a été victime, c’est fait, voilà. Nous sommes globalement satisfaits du jugement, même si le mot est très imparfait. »
Quelques instants plus tard, c’est au tour de Me Alain Jakubowicz, avocat de Nordahl Lelandais, qui vient livrer sa réaction aux micros. Il y explique notamment que son client ne fera pas appel de ce verdict, qui a été plus clément que les réquisitions de l’avocate générale, à savoir une peine de 30 ans de réclusion. « On voulait simplement qu’il soit jugé pour ce qu’il a fait, mais uniquement pour ce qu’il a fait », a rappelé l’avocat, référence à l’affaire Maëlys, qui fera l’objet d’un autre procès, l’an prochain.
Son client, selon lui, est « soulagé que ce procès soit terminé, c’est une épreuve pour tout le monde ». Il conclut : « Refermons ce dossier, ayons une pensée pour Arthur Noyer, ce jeune homme qui n’aurait pas dû mourir et qui malheureusement est mort ».
