Chambéry: Nordahl Lelandais condamné à 20 ans de réclusion criminelle

Sous escorte policière, Nordahl Lelandais quitte le palais de justice de Chambéry pour le centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier, vendredi 7 mai.
Sous escorte policière, Nordahl Lelandais quitte le palais de justice de Chambéry pour le centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier, vendredi 7 mai.

Il a accueilli la sentence sans montrer de réaction particulière, debout dans le box. Nordahl Lelandais, jugé depuis plus d’une semaine pour le meurtre d’Arthur Noyer à Chambéry en avril 2017, a été condamné, ce mardi 11 mai en soirée, à 20 ans de réclusion criminelle, une peine bien moindre que celle requise par l’avocate générale en fin de matinée.

Ainsi donc, les jurés, au terme de près de 7 heures de délibération, dans cet exercice très solennel où ils n’ont été autorisés à sortir de la salle dédiée qu’une fois tombés d’accord, ont considéré que le doute bénéficiait à l’accusé, puisque la lumière n’a pas été totalement faite sur les circonstances du drame.

Tout au long du procès, Nordahl Lelandais avait maintenu la dernière version qu’il avait donnée aux enquêteurs : celle d’une bagarre ayant entrainé la mort d’Arthur Noyer, sans intention de la donner. « J’ai jamais voulu le tuer, jamais », avait clamé l’accusé dès le premier jour du procès, lundi 3 mai.

Ses avocats, Me Alain Jakubowicz en tête, ont donc réussi à obtenir une peine plus clémente que celle requise par l’avocate générale. Ils ont tout tenté, pendant le procès, pour faire comprendre aux jurés qu’ils devaient « faire abstraction » de l’image de « monstre » ou de « tueur en série » décrite au fil des mois et des révélations des médias. Mais aussi qu’ils devaient tant que possible se détacher des autres faits reprochés à l’accusé, à savoir la mort de la petite Maëlys, qui fera l’objet d’un autre procès, courant 2022 à Grenoble.

L’avocate générale avait plaidé pour la peine maximale, à savoir 30 ans, car pour elle, l’enquête come le procès avaient démontré que l’accusé était « dangereux pour ses semblables », et que « l’intention de tuer sautait aux yeux », et qu’il méritait donc d’être tenu à l’écart de la société le plus longtemps possible. Les jurés n’ont donc pas été de cet avis.