« C’est comme le Semnoz, c’est un bien commun. » Pour la maire de Gruffy, Marie-Luce Perdrix, le pont de l’Abîme fait partie « des endroits un peu exceptionnels de notre région ». Selon l’inventaire général du patrimoine d’Auvergne-Rhône-Alpes, l’ouvrage, qui trône à 96 mètres au-dessus du Chéran, a été construit à partir de 1887 et livré en 1891. Il fait 53 tonnes et s’allonge sur près de 75 mètres. Le lieu est rapidement devenu une attraction touristique, avec même des voyages en calèches organisés à l’époque pour venir l’admirer !
« Autrefois, il y avait deux hôtels-restaurants, de chaque côté du pont, un côté Cusy, un côté Gruffy », se souvient l’édile. Le premier a été détruit et le site aménagé avec des panneaux d’information sur l’espace naturel sensible des gorges du Chéran et des départs de randonnée. Le second a été racheté par la commune en 2014 et accueille aujourd’hui un lieu de formation pour les réfugiés.
Une première historique
« C’est la première fois dans l’histoire du pont que les deux côtés sont publics », souligne Marie-Luce Perdrix. « Il faut vraiment que ça soit rendu accessible à tous et qu’on le protège. » La première magistrate constate d’ailleurs que le succès est toujours au rendez-vous. « Il y a de plus en plus de monde. Plein de gens marchent. C’est sympa, on est dehors, au bord de la rivière. »
Pour offrir des activités à ce « public familial », une « médiation autour de l’environnement » pourrait être proposée par le musée d’Histoire naturelle, qui doit déménager sur place. « Il y a un potentiel touristique à développer qui est intéressant », estime l’élue.
