Ce n’est pas tous les jours que l’on peut découvrir un nouveau moyen de transport ! L’Essor Savoyard a eu la chance de monter à bord d’un bateau futuriste vendredi 26 mars 2021, une sorte de taxi volant baptisé SeaBubbles.
L’entreprise, qui a implanté un bureau d’études à Saint-Jorioz à l’été 2020, a fait sortir son deuxième prototype sur le lac d’Annecy pour les besoins d’un tournage avec une société de production. Elle en a profité pour faire monter à bord des journalistes et des élus annéciens.
Nous voilà donc amenés au centre du lac en hors-bord avec quelques passagers. Pourquoi ne pas embarquer directement sur le ponton saint-jorien ? Tout simplement parce que l’hydroptère, son nom plus scientifique, ne peut pas encore techniquement y accoster. Il est déposé à l’eau avec une grue à Sevrier.
Une DeLorean flottante
L’engin-star du jour patiente face au Roc de Chère, bercé par le clapotis du lac, en attendant les voyageurs. Nous entrons dans le véhicule par deux portes relevées, ressemblant à celles de la DeLorean du film Retour vers le futur. Installés dans des fauteuils confortables, au cœur d’un intérieur blanc et marron aux lignes modernes, il n’y a plus qu’à attendre.
Tout va très vite. « C’est parti pour le décollage », lance l’ingénieur aux commandes. Face à lui, un ordinateur de bord, un volant et une manette ressemblant à celle poussée par le commandant de bord dans le cockpit d’un avion.
Décollage en douceur
Le prototype de SeaBubbles s’élève alors au-dessus des flots grâce à ses « foils », des sortes d’ailerons lui permettant de prendre de la hauteur avec la vitesse à partir de six nœuds (un peu plus de 10 km/h). À bord, on ne se rend compte de rien, si ce n’est que le bateau ne tape pas contre l’eau, mais glisse sans résistance, donnant une impression de vol.
L’hydroptère ne dépasse pas les 20 km/h et amorce son « atterrissage », comme l’annonce notre pilote. But de la démonstration pour cette start-up ? Montrer que SeaBubbles peut naviguer dans les règles sur le lac d’Annecy, après avoir reçu les autorisations de la préfecture (le lac étant la propriété de l’État), mais aussi qu’il le fait sans bruit, sans vagues et avec une énergie électrique.