Quelques bruits d’un repas qui se termine, des discussions étouffées, des rires et des regards complices. Plein de reconnaissance. Une grande table dressée comme un dimanche et des lits de camp éparpillés, jonchés de livres, de téléphones branchés sur le secteur et autres vêtements. Voici à quoi ressemble la salle paroissiale de Novel chaque soir depuis le début de la trêve hivernale. Un cocon protecteur où les sans-abri d’Annecy bénéficient, pour une nuit, d’un accueil différent de ce qu’ils peuvent connaître d’ordinaire.
« Ce qui est unique ici, raconte Jacques, un résident de 65 ans, c’est que les responsables ne sont pas des professionnels de l’aide sociale comme ailleurs. Ce sont des gens simples, qui nous parlent simplement. » Et qui cuisinent comme ils le feraient pour des membres de leur famille ou des amis.