Placé sous contrôle judiciaire en octobre 2020 pour des menaces de crime contre son voisin de palier, un habitant d’une résidence du quartier des Capucins à Annecy a réitéré les faits en janvier 2021 et a été incarcéré en attendant son procès. C’est en visioconférence, qu’il a été présenté en audience correctionnelle le 15 février.
« Bazooka, kalachnikov, j’arrache tes jambes... »
En janvier dernier, le mis en cause, sous l’emprise de l’alcool, « pense avoir entendu frapper à sa porte ». Il sort et va chez son voisin de palier, un élu municipal annécien, pour lui proférer des menaces de crimes. Outre des mots orduriers, « bazooka, kalachnikov, j’arrache tes jambes… » et autres menaces de mort sont lancés contre le voisin, renchéris par des crachats et des jets d’urine sur la porte.
Le prévenu reconnaît les faits : « J’avais picolé… Je bois pour ne pas faire n’importe quoi… » « C’est plutôt l’inverse ! » l’interrompt la présidente, agacée, alors que le détenu tente de se justifier en expliquant un mal-être personnel.
À nouveau jugé le 26 février
Sur le banc de la défense, Me Vanessa Hermès décrit un homme enferré dans les problèmes sociaux et l’alcool. Elle insiste sur son inconscience dans le prononcé des menaces de crime. Elle dénonce également des plaintes d’autres voisins contre la victime, qui abuserait de son statut d’élu « pour faire la loi » dans la résidence. Par crainte, les voisins refuseraient d’attester officiellement de cette ambiance toxique.
Outre le non-respect de son contrôle judiciaire, le parquet met en exergue une impulsivité incontrôlée et requiert une peine de 6 mois de prison ferme pour l’agresseur de 27 ans. Son casier mentionne déjà 14 condamnations. Le tribunal l’a condamné à 5 mois de prison avec maintien en détention. Il sera de nouveau jugé le 26 février pour les faits d’octobre sur ce même voisin.