Le Congrès américain devait certifier, ce mercredi 6 janvier, la victoire de Joe Biden à l’élection présidentielle. La séance a été interrompue par des manifestants pro-Trump qui ont pénétré de force dans l’enceinte du Capitole, le bâtiment qui abrite le Congrès à Washington. En effet, en début d’après-midi des milliers de manifestants, certains armés, ont renversé les barrières les empêchant d’entrer dans le bâtiment, rapporte le Washington post, d’autres ont escaladé les murs. Les sénateurs ont été évacués. On a pu voir des drapeaux confédérés dans le Capitole.
Cette invasion du Capitole s’inscrit dans un contexte de contestation du résultat de l’élection par le président sortant, Donald Trump. Celui-ci a encore clamé qu’il avait gagné plus tôt dans la journée, lors d’un discours face à ses soutiens. Sur Twitter, sans condamner l’action, il a demandé aux manifestants de ne pas user de violence.
Le maire de la ville de Washington a déclaré un couvre-feu à 18 heures. À l’intérieur du Capitole, les forces de l’ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes pour évacuer les manifestants. Barricadés dans leurs bureaux, des sénateurs ont twitté pour décrire la situation. Pour le démocrate Dan Kildee, « ce n’est pas une manifestation, c’est une attaque sur l’Amérique ».
Pour le représentant républicain Adam Kinzinger, « c’est un coup d’état ».
Selon la chaîne d’information CNN, des coups de feu auraient été tirés. Une femme serait dans un état grave après avoir été touchée par une balle.
Le vice-président Mike Pence, désavoué plus tôt dans la journée par le président Trump et qui présidait la séance, a condamné « la violence et la destruction » qui doivent « s’arrêter maintenant ».
Le sénateur républicain Marco Rubio a déclaré à FoxNews, « Il n’y a rien de patriote dans ce qui est en train de se passer au Capitole. C’est une véritable anarchie antiaméricaine, digne du tiers-monde ».